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  le temps qu'il faut (tom)

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Nate O'Reilly
Nate O'Reilly

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MessageSujet: le temps qu'il faut (tom)    le temps qu'il faut (tom) Icon_minitimeDim 14 Juil - 9:32


Le temps qu'il faut
Tom & Nate (Chez Nate & Casey | Début juillet 2019)


Pas de temps. Plus de temps. Nate avait l’impression de courir partout depuis l’accident. Hôpital. Paperasse. Joyce. Des aller-retours constants entre Redwood Hills et Burlington. Une charge mentale exponentielle malgré les bonnes nouvelles sur la santé de Casey. Le brun avait l’impression de ne pas s’en sortir avec tout ce qu’il avait à faire, encore plus depuis la veille où la jeune femme était enfin rentrée à la maison. Plus d’hôpital, certes, mais une gestion du quotidien légèrement chaotique. Et ce chaton qui traînait dans ses pattes sans arrêt… Combien de fois Nate avait-il pesté contre lui, craignant de trébucher ou de l’écraser au passage ?! Bref. A vrai dire, la rencontre du jour avec Tom tombait aussi mal que bien. Tout d’abord parce que le professeur n’avait clairement pas l’esprit libre pour discuter de tout et de rien, mais aussi pour cette même raison. C’était en réalité l’occasion parfaite de penser à autre chose, de partager quelques pensées pour se décharger de tout ce qui traversait son esprit et peut-être de ne pas étouffer Casey de son omniprésence.

Bon, les bonnes résolutions pour ne pas envahir la jeune femme furent de très courte durée puisqu’il rejoignit leur chambre rapidement pour s’assurer que tout allait bien, qu’elle n’avait besoin de rien. L’assaillir de mille questions sans nul doute au lieu de la laisser se reposer tranquillement après avoir passé une partie de la journée à bouger un peu dans la maison, afin de reprendre des habitudes et surtout des forces. Pas de chance, elle semblait endormie. Nate fit un pas pour s’en approcher, puis se ravisa. Pourquoi l’embêter alors qu’elle avait l’air si paisible ? Demi-tour, et il referma la porte avant de retourner au rez-de-chaussée. C’est alors qu’il entendit du bruit à la porte, sans doute Tom qui arrivait comme prévu. Sans attendre, Nate rejoignit l’entrée et salua son ami. « Vas-y, rentre. » Qu’il sortit, presque immédiatement alors qu’il ouvrit la porte en grand pour l’inviter à entrer et refermer la porte derrière lui. Il ne manquerait plus que le chaton s’enfuit et apporte une nouvelle galère au quotidien. « Fais pas attention à ce qui traîne, je suis un peu débordé depuis l’accident. » A vrai dire, ce n’était absolument pas le bazar dans la maison, mais Nate aimait la perfection. Toujours. Et le rangement aurait mérité un peu plus d’attention. Un peu de ménage, peut-être aussi. Oh, non, vraiment, ce n’était rien. « Je t’aurais bien rejoint dans un café ou ailleurs mais je veux pas laisser Casey seule, elle est rentrée hier. » Qu’il finit par ajouter, la tête ailleurs, alors qu’il l’invita à le suivre dans le salon et à s’installer confortablement sur le canapé. « Je te sers quelque chose ? »
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MessageSujet: Re: le temps qu'il faut (tom)    le temps qu'il faut (tom) Icon_minitimeDim 11 Aoû - 15:16

Lorsque l'on prenait enfin conscience du fait qu'il n'y avait que très rarement de meilleure situation plus tard, on en venait à apprécier celles qui se pointaient au présent. D'accord, je n'étais pas encore tout à fait guéri de cette manie de constamment penser que le meilleur était à venir et, d'une certaine façon, il était aussi motivant d'être optimiste pour l'avenir, mais j'avais appris ces dernières semaines à être plus radical lorsque venait le temps d'exprimer un « non » clair et net, lorsque le boulot me demandait d'exécuter plus d'heures que ce qui était prévu. En l'occurrence, cela faisait déjà quelques fois que je refusais de renoncer à une journée de congé ; me collègues et patrons avaient fini par me prendre pour acquis et s'imaginer que je n'avais strictement rien d'autre à faire de mes dix doigts que de répondre au téléphone et d'accourir aussitôt qu'ils en formulaient la demande. Certes, il y avait parfois des imprévus notables dans notre milieu et je tâchais de demeurer alerte aux besoins véritables de l'agence, mais je m'étais surtout passé la réflexion que j'étais le seul à travailler autant, pour si peu de reconnaissance à ce sujet finalement. De toute façon, c'était aussi une bonne habitude à prendre pour moi-même : les jours de repos, je laissais mon smartphone pro de côté. J'avais bien le droit de souffler un peu et de penser à autre chose qu'au travail. C'était même essentiel, puisque ma vie avait pris un tournant différent ces derniers temps et que je n'avais plus tout à fait envie du même ordre des priorités dans le quotidien. Parmi ces priorités tout de même, il y avait aussi les amis. Et j'avais bien l'intention de ne pas arriver les mains complètement vides chez celui qui m'avait invité à son domicile aujourd'hui, malgré les récents évènements.

Il ouvrait la porte et j'entrais donc après lui avoir offert un grand sourire, façon Tom. Un siffle de la main plus tard, je venais de tout simplement balayer ses petites excuses qui n'avaient pas lieu d'être. « J'ai amené un cadeau... » Cette fois, ce n'était pas des chocolats. Et à en croire la tête qu'il me semblait bien voir Nate tirer sur le coup, j'arquais un sourcil et ajoutais d'un ton moqueur : « Et puis si les fleurs ne te plaisent pas, ce n'est pas grave. Car en fait, ce n'était pas pour toi - désolé -, mais pour Casey. » J'avais appris ce qui s'était passé par le biais de Sacha, puis Nate l'avait répété à nouveau lorsqu'il m'avait demandé de passer chez lui, au lieu de ce verre ou ce café que nous aurions pu aller boire à l'extérieur comme l'avait été le plan initial suite à notre dernière rencontre au centre-ville de Burlington. Et puis, je ne connaissais pas vraiment la compagne du professeur, mais j'avais assez entendu parler d'elle pour savoir que je la classais parmi les gens que j'appréciais. Je remettais le pot entre les mains de Nate, car je n'aurais jamais osé le poser directement sur un de ses meubles moi-même - sans être un as de l'ordre, j'avais cette ultime phobie d'abimer les meubles. « D'accord. La même chose que toi. » C'était si typiquement moi de me ranger derrière les préférences des autres. Mais j'enchainais aussitôt sur ce qui m'intéressait plus que ce que nous allions boire : « Comment elle va ? » À vrai dire, Nate lui-même semblait un peu fatigué. Sur ce point, ça n'avait pas changé depuis notre dernier tête-à-tête. « Et toi ? Il y a une chance que tu te reconvertisses en... » Infirmier. Voilà ce que je m'apprêtais à dire, mais je venais d'apercevoir la petite boule de poils qui se frottait sur mes jambes et je venais tout juste de devenir complètement gaga, accroupi pour caresser l'animal.
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Nate O'Reilly
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MessageSujet: Re: le temps qu'il faut (tom)    le temps qu'il faut (tom) Icon_minitimeDim 11 Aoû - 15:16

Ce n’était pas une bonne idée. Nate ne cessait de se le répéter, depuis qu’il avait invité son ami à passer chez lui. Avait-il assez de temps à lui offrir ? Assez de son esprit qui ne pensait qu’à sa compagne depuis qu’elle avait été hospitalisée ? Bien sûr, qu’il en avait assez. Encore fallait-il qu’il en ait conscience. C’était donc dans un état étrange qu’il ouvrit la porte à Tom qui entra tout sourire. Le brun n’en attendait pas moins de son ami auprès duquel il s’excusa rapidement au sujet du manque de soin dans sa maison. Ridicule, sans nul doute, mais si ça permettait de lui apaiser l’esprit… Eh bien, ce n’était pas si ridicule pour lui. La suite, par contre… Des fleurs ? Nate fronça les sourcils en ne prenant en compte ce présent que sur le moment, trop occupé à penser à lui-même. Pourquoi son ami se mettait-il à lui offrir des fleurs maintenant ? Fronçant les sourcils, l’incompréhension se lisait sur son visage, si bien que son hôte dut expliquer son geste. Ah, c’était donc pour Casey. Bien sûr. Comment avait-il fait pour ne pas y penser de lui-même ? Voilà qui détendait quelque peu le professeur qui finit par sourire au ton moqueur qu’on lui servait. « Et rien pour moi ? Je vais me vexer ! » Quelle triste tentative de détourner l’attention sur autre chose. Il se pressa donc à donner une véritable réponse à son ami qui ne méritait pas une telle catastrophe en guise de salutations. « Je plaisante. Merci, je suis sûr qu’elle aimera. » Qu’il ajouta dans un sourire qui se voulait sincère et peut-être un peu désolé de cette scène digne d’une farce.

Recevant avec plaisir le bouquet, Nate alla le poser sur la petite table du salon tout en demandant à son ami ce qu’il souhaitait boire. Par politesse, mais aussi pour se rattraper de ce début d’échange chaotique. A croire qu’ils n’étaient doués qu’à ça. Bref. Il était temps de passer à autre chose, et quoi de mieux que la boisson promise ? La même chose que lui. Ce serait donc une bière pour tous les deux, parce que le géographe était d’une paresse ultime. « Une bière ça te va ? » On ne savait jamais, s’il n’aimait pas ou n’importe quoi d’autre. S’absentant très brièvement, il ne tarda pas à revenir avec deux boissons tout en répondant à la question posée au même instant. « Ça va doucement. Elle a besoin de repos surtout maintenant, mais le pire est passé. » Au moins, elle n’était plus hospitalisée et avait toujours de la compagnie dans la maison. « Et la grosse frayeur aussi. » Qu’il ajouta, un sourire à la fois préoccupé et soulagé sur le visage. Et dire que ce terme de frayeur était un euphémisme tellement Nate avait eu peur lorsqu’on était venu le chercher en plein milieu d’un cours pour lui annoncer que l’hôpital cherchait à le contacter. Et lui ? Il n’eut même pas le temps de répondre qu’un petit être vola l’attention de son ami. Le chat. Ce maudit chat qui faisait tout pour bouleverser son quotidien. Certes, il était adorable, mais Nate ne comprenait pas cette manie que tout le monde avait de s’extasier comme des gamins. D’accord, Wheezy l’avait sauvé d’un sentiment terrible de solitude les jours précédents, mais il restait une boule de poils tout de même. « Je vois que t’as fait la rencontre de Wheezy. » Et maintenant, il se sentait ridicule avec ce prénom ridicule dans une situation ridicule. Pourquoi vouloir toujours autant de sérieux ? « On a réussi à se mettre d’accord au sujet de ce bébé-là... » Et pourtant il parvenait à plaisanter sur ce sujet ? Il ne restait plus qu’à espérer que Casey ne se soit pas réveillée et n’ait rien entendu…
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MessageSujet: Re: le temps qu'il faut (tom)    le temps qu'il faut (tom) Icon_minitimeDim 11 Aoû - 15:16

Mon hôte était visiblement stressé, peut-être même légèrement grincheux bien qu’il s’efforçait de ne rien en laisser paraitre. Quelle différence avec son état naturel ? Me direz-vous. À mes yeux, Nate était tel qu’il était, et si cela m’avait perturbé le quart d’une seconde lors de notre toute première rencontre, j’avais assimilé ainsi le portrait du professeur pour ne plus m’en formaliser. Bien sûr, ça ne m’empêchait pas de constater les changements notables de ses humeurs ou de son état, d’une fois à une autre, mais il fallait compter sur moi pour jouer à l’autruche lorsque c’était possible. Était-ce possible, d’ailleurs, que cette visite dont il avait lui-même été l’instigateur ne le réjouisse pas tant que ça ? … Tant pis, moi j’étais ravi et je le lui ferais sentir. Malgré tout ce qui pouvait de prime abord nous opposer, j’appréciais Nate O’Reilly et le comptait parmi mes plus précieux amis dans la région. Je me laissais aller à rire de bon cœur devant l’ironie du cadeau emporté pour sa compagne alitée. « Je ne me souvenais pas si vous aviez un jardin. » Normal, en même temps. Les deux seules fois où j’avais mis les pieds ici remontait à l’hiver, et peu de gens s’enquéraient des jardins en plein hiver. « Vous pouvez les planter, ce sont des vivaces. » Tommy le bavard frappait encore, et peut-être bien que j’avais la manie de parler encore davantage face à un interlocuteur avare de mots. « Si elle ne les aime pas… Eh bien, tu pourras les offrir à ton voisin. C’est bien le gérant du café ? » Large sourire. Cet homme m’avait toujours tapé dans l’œil – petit plaisir coupable et pas bien méchant, même si maintenant je n’étais plus sur le marché. « Une bière, ça me va très bien. Merci. » Et du fait même, j’étais forcé de me taire parce que Nate s’éloignait vers la cuisine. Je songeais durant ces quelques instants qu’il valait peut-être mieux abaisser un peu la voix. Sans crier, j’étais toujours de nature enthousiasme.

Lorsque le professeur refaisait surface, je le remerciais à nouveau et l’écoutais me donner les nouvelles de Casey. C’était de bonnes nouvelles, c’était tout ce qui comptait même si je me doutais bien que ces jours-ci n’étaient probablement pas les plus faciles ou les plus reposants pour lui. Ce que j’essayais d’apprendre, avant que l’adorable chaton ne vole toute mon attention. « Wheezy. Coucou Wheezy. C’est que t’es trooooop adorable, toi. » La boule de poils ne se faisait pas prier pour recevoir et même donner des câlins. Je levais brièvement les yeux sur Nate. « Ne me dis pas qu’il ne t’a pas encore charmé ? Ça viendra. » Sourire moqueur. J’en étais persuadé, ou alors Nate ne faisait que jouer les gros durs pour éviter de laisser savoir qu’il était déjà lui-même gaga de son compagnon à poils. Ces bêtes faisaient cet effet-là à tout le monde et je ne le croyais pas capable, même lui, d’y être immunisé. « Comment ça se passe sur ce front d’ailleurs ? » Oups, il valait mieux préciser : « Le front communiquer, pas… » Pas faire un bébé, sauf si j’avais raté un épisode Canate, et vraiment, ce n’était pas l’impression que me donnait le jeune homme à s’exprimer comme ça. Je finissais par me relever, parce que je n’étais pas venu passer du temps avec le chat, pour rejoindre Nate avec ma bière et donner le champ à cette conversation que nous avions dû écourter la dernière fois, sur la pause déjeuner. Il fallait bien dire que c’était une conversation personnelle pour l’avoir en la présence d’une enfant. Ophelia avait tendance à tout comprendre et elle m’avait même posé un million de questions concernant cet ami, une fois que nous avions été repartis ce jour-là.
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Nate O'Reilly
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MessageSujet: Re: le temps qu'il faut (tom)    le temps qu'il faut (tom) Icon_minitimeDim 11 Aoû - 15:16

Sa maladresse n’était plus à prouver lorsqu’il était avec un ami ou tout autre proche qui avait la chance de connaître le Nate qui se cachait derrière un masque de fierté et froideur. Le professeur se rendait compte qu’il renvoyer une image étrange, alors qu’il se pressait à s’excuser pour l’environnement, sans véritable sourire et sans cet éclair d’espièglerie dans le regard. C’était donc par de piètres tentatives qu’il essayait tant bien que mal de se rattraper, sans succès même si son interlocuteur parvenait à lui répondre sans lui lancer un regard interrogateur. Un jardin ? Pourquoi parlait-il de jardin maintenant ? Ah oui, la plante. Depuis quand n’avait-il pas passé une nuit correcte pour être si lent d’esprit ? « Je laisserai ce soin à Casey alors. » Nate et le jardinage… Eh bien, disons qu’il ne valait mieux pas lui mettre n’importe quel outil en main. Pour le bien des plantes, le sien mais aussi pour tout autre chose l’entourant. On n’était jamais trop prudent. Que dire de la suite… Léger rire désagréablement surpris. « C’est ça, oui », ajouté dans une indélicatesse sans pareille, signée Nate tout craché. Pauvre Tom. C’était le sort que réservait à tous les malheureux qui osaient évoquer son voisin devant lui. Et encore, il avait la chance de ne se récupérer qu’une réponse passive-agressive et rien de plus. Autant dire que c’était le moment idéal pour s’éclipser et aller chercher la fameuse bière promise pour que leur rencontre se passe au mieux. Enfin, ça ne pouvait pas vraiment être pire que le fiasco jusque là.

Sans tarder pour ne pas abandonner son invité, Nate revint avec les bières et des nouvelles de Casey. Pas grand-chose, à vrai dire, si ce n’était ce qu’il savait déjà. Les nouvelles tournaient vite dans le coin, et le professeur s’imaginait que Tom les avait eues rapidement puisqu’il était assez proche du gérant du refuge où l’accident avait eu lieu. Et là, une scène absolument improbable se joua devant lui. Un Tom tout à fait gaga devant le chaton, ce qui commençait presque à interroger le professeur sur les habitants de cette ville. Etaient-ils tous aussi fous ? Est-ce que cela venait de l’air du pays ? Impossible. Nate y avait passé des années et n’étaient pas atteint de cette folie. Il haussa les épaules, retenant un haussement des sourcils pouvant paraître méprisant. Tom ne méritait pas ça. « Ça reste un chat. » Même s’il était certain qu’il finirait par s’y attacher beaucoup trop, surtout après cette semaine à partager une bonne partie de son temps libre avec cette boule de poils uniquement. « Mais je suppose que je vais craquer, comme tout le monde me le dit. » Pourquoi tant d’agressivité ? Enfin, ça ne l’était pas dans son esprit, mais il fallait bien avouer qu’il faisait preuve d’une indélicatesse inouïe jusque là. Et Dieu seul savait comment son ami l’interpréterait. Espérons qu’il ait conscience que cela ne soit qu’une fatigue passagère. « Communiquer ? » Soupir. Oui, bon, ce n’était pas de très bon augure. « Ça sert à rien tant que mon opinion n’a pas changé. » Et c’était peut-être ça le problème avec lui. Il restait buté sur ses idées, ne comprenait pas l’intérêt d’un simple échange avec s compagne à ce sujet. On ne lui demandait pas de changer d’avis dans la minute et de voir naître un nouvel enfant neuf mois après mais… C’était Nate. Et les conversations à cœur ouvert n’était pas son fort. « Et alors, toi, t’en es où dans ta communication avec le gérant du refuge ? » Sacha. Mais ce serait étrange de citer son prénom, comme s’il le connaissait et qu’il s’agissait d’un bon ami alors que ce n’était absolument pas le cas. Par miracle, Nate ne lui en voulait pas pour l’accident. Par contre, il appréciait grandement la possibilité de changer de sujet qu’il lui offrait, et elle était accueillie avec un grand sourire intéressé.
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MessageSujet: Re: le temps qu'il faut (tom)    le temps qu'il faut (tom) Icon_minitimeDim 11 Aoû - 15:17

Je n’avais pas vraiment réfléchi plus loin lorsque l’invitation était tombée –nous en avions parlé lors de notre dernière conversation sur l’heure du déjeuner à Burlington et Nate avait tout simplement tenu parole en renouvelant l’idée via un SMS. Loin de moi l’idée d’émettre la moindre théorie selon laquelle le professeur ne tenait peut-être finalement pas tant que ça à entretenir ses relations d’amitié ; d’ailleurs, j’assumais dans une même lancée que la nôtre en était devenue une au fil du temps et qu’elle s’inscrivait aujourd’hui quelque part dans un certain ordre des priorités. Voilà, mais peut-être bien que j’aurais dû voir un peu plus loin et considérer l’accident dont avait été victime sa compagne comme un motif raisonnable, en vue de la personnalité du brun, pour s’être soudainement montré d’humeur si sociable. Parce qu’il y avait un fossé entre cette invitation et l’humeur dans laquelle je le trouvais dans sa propre demeure. J’avais beau être doué pour ignorer tout un tas de choses lorsque je me laissais prendre d’enthousiasme, la moindre parole sortant de sa bouche était ponctuée de ces expressions – j’oserais dire – exaspérées et le ton de sa voix ne se cachait pas vraiment de ces quelques miettes de… mépris ? Vraiment, Nate ? Je ne l’avais d’abord pas pris pour moi, continuant à faire ce que je faisais le mieux, et donc, parler en abordant au passage quelque sujet qu’il aurait sans doute mieux fallu taire. Impossible de deviner que cette mauvaise humeur avait été jusqu’à contrarier le voisin – ou l’inverse, je n’étais pas là pour faire l’historique de qui avait emmerdé qui le premier – surtout que je ne me rendais pas tout à fait compte du mauvais pas, si ce n’était que cette mauvaise humeur se voulait finalement persistante et peu invitante. De toute façon, il y avait rapidement d’autres distractions pour oublier ces premiers mots échangés. Cette bière promise, puis le chat qui avait une propension pour les câlins que son maitre n’avait même pas dans ses rêves pour ses invités. Chat, dont le plaisir de le voir me valait quelques jugements cette fois pas même contenus de la part du propriétaire de lieux.

Croisant brièvement son regard, j’en venais à hausser les épaules. « C’est possible, oui. » Force était bien d’admettre que je n’avais pas tellement de difficulté à croire que si une seule personne pouvait maintenir une certaine indifférence en la matière, alors ce serait bien lui. En tout cas : cette version de mon ami que j’avais sous les yeux depuis mon arrivée dans sa maison, et qui, malgré tout ce qu’on pouvait en dire, ne ressemblait pas à ce que je connaissais de lui pourtant. « C’est toi qui m’as invité, tu te souviens ? » Lançais-je après l’avoir regardé quelques secondes et avoir pris place à ses côtés. « C’est sur notre communication à nous deux qu’il faudrait travailler parce que j’en avais déduit que c’était parce que tu avais envie d’avoir un peu de compagnie. » Je lui souriais doucement. Il valait probablement mieux ne pas insister sur le premier sujet fâcheux que je parvenais à vraiment identifier : les enfants.  Il s’était pourtant montré plus ouvert la dernière fois que nous en avions parlé, mais  les circonstances étaient différentes. « Ce n’est jamais facile de communiquer. Pour n’importe quel couple en fait. Je crois. » Bon, d’accord, je n’étais pas encore devenu un expert des relations amoureuses et loin de là. Malgré ce que je pouvais dégagé comme véritable cœur d’artichaut, c’était la toute première fois pour moi qu’une histoire était sérieuse. Tout de même, c’était l’occasion au passage de brandir mon nouveau statut. « Avec des mots, je veux dire. Parce qu’autrement… » Et bien sûr, une petite touche tomiesque. Toujours un mot de trop, pour se prendre les pieds dans quelques trop grandes explications qui avaient le potentiel de créer un quelconque inconfort. Bref, la difficulté de communiquer ce n’était pas seulement pour les couples. « Ça me rend vraiment très, très heureux. Et je suis complètement terrifié à la fois. » Que je lui partageais spontanément. Nate et moi étions différents, mais en levant les yeux sur lui à la suite de cette confidence, j’espérais que nous trouvions le premier point d’entente depuis le début de ce tête-à-tête.
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Nate O'Reilly
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MessageSujet: Re: le temps qu'il faut (tom)    le temps qu'il faut (tom) Icon_minitimeDim 11 Aoû - 15:17

Parler du voisin. Belle erreur. Mais, soyons honnêtes, Tom ne pouvait que commettre des erreurs face à un Nate d’humeur exécrable. D’où était-elle venue, d’ailleurs, cette terrible humeur ? Le brun était pourtant content de voir son ami et d’échanger avec lui. Vraiment échanger, pas se retrouver à converser quelques minutes à l’arrachée pendant la pause repas. A la place, il ne faisait qu’offrir un assortiment de ses meilleures réactions. Nonchalance. Désintérêt. Dédain ? Oh, malheureusement il y avait un peu de cela lorsque le voisin fut évoqué. Et peut-être le chat. Ce n’était qu’un chat, c’est vrai. Alors pourquoi s’extasier autant devant lui ? Pourquoi lui accorder autant d’importance ? Tom était-il venu que pour lui ? On effleurait l’essence du problème, ici, avec ce chat qui attirait toute l’attention. Et la détournait de Nate. En même temps, s’il s’était montré plus agréable et ouvert, Tom n’aurait peut-être pas cherché à poser son attention sur autre chose. Ce Nate, professionnel de l’égocentrisme.N’y aurait-il pas un club dans le coin pour ces horribles personnages afin qu’il en devienne président ? Trêve de plaisanterie. Son ami haussait les épaules, paraissait lassé de la conversation à peine commencée. En rien. Cela n’aidait en rien à mettre Nate dans de bonnes conditions pour la suite, si bien qu’il méritât amplement la suite. Une critique même pas dissimulée de son comportement. Le coup de fouet nécessaire pour qu’il reprenne ses esprits et se comporte en véritable hôte et ami. Soupir. Mince. Il avait vraiment mal agi, sur ce coup-là. Il ne lui restait plus qu’à se rattraper pour que son ami ne s’imagine pas que sa présence n’était pas la bienvenue.

« Excuse-moi, j’ai pas beaucoup dormi. » Cette nuit. Celle d’avant. Celles d’avant. Il s’inquiétait beaucoup pour Casey, l’opération et ses conséquences. Il s’inquiétait aussi depuis la rencontre avec les parents de la jeune femme. Une histoire rocambolesque. Une catastrophe, oui. « Et puis la rencontre avec ses parents ne s’est pas bien passé... » Comme un disque rayé, il se repassait cette scène digne d’une farce ou d’une mauvaise parodie. « J’ai dû les virer de la chambre pour qu’ils arrêtent leur mélodrame à l’hôpital. » Qu’est-ce qu’il s’était passé pour qu’il en arrive là ? Qu’est-ce qui avait dérapé ? Quel moment avait scellé l’issue de cette rencontre ? Aurait-il pu l’éviter ? Les questions ne faisaient que tourmenter le brun qui regrettait de ne pas avoir fait la bonne impression qu’il souhaitait. Oh, il savait que Casey ne lui en voulait pas, et était même reconnaissante, mais… Lui, ça ne lui plaisait pas. Étonnant, pas vrai ? Puis le sujet de la communication continua de plus belle. Et Nate était un peu perdu. De qui parlait-il ? De Casey et Nate ? De lui et Sacha ? D’eux deux ? Cela montrait bien à quel point le professeur s’était investi dans la conversation. Pas très sympathique, si vous voulez mon avis. Avec des mots. Bon, il devait parler de lui et Sacha. Nate espérait, en tout cas. « Avec des mots, oui. Le reste est bien plus facile. » Qu’il lâcha d’un léger sourire entendu. Pour le professeur, cela avait toujours été le cas. Avec tout le monde. Surtout avec Casey, même s’il avait réussi à franchir l’obstacle quelques mois plus tôt. Ça avait été dur, laborieux. Extrêmement. Et ça l’était encore à ce jour, mais il fallait bien avouer qu’il se sentait beaucoup plus libre et heureux depuis que leur communication – verbale, quoi d’autre ? – s’était développée. Pour ne pas dire créée. Après tout, il n’était pas question de grandes interrogations au quotidien, ce qui rendait le tout plus facile. Pas d’enfants, pas de fiançailles. Rien de tout cela. Peut-être parce qu’ils, avec Casey, avaient encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’optimiser leur capacité à communiquer. Nate, principalement. « Si ça te rend heureux, il n’y a pas de raison d’avoir peur. » C’était bien à lui de dire ça, alors qu’il s’était noyé dans l’appréhension et l’angoisse quand il avait pris conscience de son attachement profond pour sa compagne. « J’ai pas mal entendu parler de lui dernièrement, ça a l’air d’être un type bien. » Alors il n’avait pas de soucis à se faire. Et c’était un exploit que Nate le voit encore ainsi après l’accident de Casey. Comme quoi, l’immense crainte qu’il avait ressentie pendant cet épisode avait occulté tout le reste. Ne laissant de place pour rien d’autre. Surtout pas une colère inutile et pourtant si commune chez lui. « Et puis, si l’autre communication se passe bien… pas la peine de trop se prendre la tête pour ne moment, non ? » Bien sûr, le professeur ne pensait qu’à ça. A vrai dire, cela dépendait de tellement de choses. Est-ce qu’ils étaient ensemble depuis un certain temps ? Est-ce qu’ils étaient, d’ailleurs, « ensemble » ? Et qu’est-ce que Tom en attendait ? Beaucoup, quand on voyait sa façon d’en parler.
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MessageSujet: Re: le temps qu'il faut (tom)    le temps qu'il faut (tom) Icon_minitimeDim 8 Sep - 10:38

Excuse-moi. Des mots qui, aussitôt prononcés par le professeur, me tirait un sourire... Tout petit sourire qui devenait bientôt grand ! Bien sûr, il était sans doute un peu maladroit - encore - de le souligner ainsi comme si je venais d'assister à un évènement parfaitement hors du commun. Mais n'était-ce pas un peu le cas ? Le fait qu'il présente des excuses me laissait croire qu'il avait un véritable respect, par extension une véritable amitié à mon égard et c'était bien malgré moi que j'avais ce constant besoin d'être rassuré. « Pas besoin de t'excuser, va. » Lui répondais-je donc, un peu trop joyeusement pour les circonstances. S'il y avait bien une chose qui nous permettait de nous accorder, c'était que j'avais au moins autant d'enthousiasme et de bonne humeur que Nate O'Reilly semblait parfois en manquer. Un véritable duo dépareillé, mais fait pour se compléter, pas vrai ? La suite captait ma pleine attention : une rencontre avec les beaux-parents donc. Une étape par laquelle je n'étais encore jamais passé, à moins bien sûr de considérer que les parents de Lilly étaient une sorte d'équivalent en la matière. Cela n'avait de toute façon pas vraiment d'importance puisque je m'intéressais beaucoup plus aux raisons de ses tracas du jour, qu'il me faisait l'honneur de me partager avec plus d'ouverture qu'il n'en avait fait preuve au début de l'échange. « Ça ne peut pas toujours se passer au mieux, tout le monde devait être stressé. » En tous les cas, je ne doutais pas que le brun l'ait été, à en voir la façon dont il se préoccupait autant de la convalescence de sa compagne. De mon point de vue, ça avait quelque chose de charmant. Le tempérament bouillant du professeur se manifestait jusque dans sa façon de prendre soin de ceux qu'il aimait.

La conversation se recentrait rapidement sur ce qui était l'un de mes sujets de prédilection. C'était tout de même autre chose de parler d'une véritable relation avec ce qu'elle avait de véritables préoccupations. Je haussais lentement les épaules. « Ça ne te fait pas peur, à toi, parfois ? » C'était bien moi de poser ce genre de questions, alors que j'aurais pourtant dû maintenir le cap vers des sujets positifs. « Oui, je sais. » Un mince sourire paraissait sur mes traits. C'était bien vrai que cette autre communication se passait suffisamment bien, mais... « Je n'ai jamais vraiment été avec quelqu'un qui attendait plus que... » Léger haussement des sourcils, comme si cela suffisait et avait le pouvoir de lui désigner exactement ce que j'avais en tête. Cette autre communication. « Je ne sais jamais si j'en fais trop ou pas assez. » Et d'ailleurs, je m'attendais presque à ce qu'il me réponde aussitôt : trop, Tom, assurément trop. Nate était probablement trop poli pour le dire, mais je m'imaginais l'entendre le penser suffisamment fort pour que cela se rende jusqu'à moi. « Et puis, il a sa petite fille. » Je faisais une fixette sur la question de la place que je devais, ou ne devais pas prendre, auprès de la petite famille. Relevant les yeux sur le jeune homme, je ne me rendais pas vraiment compte que je ramenais encore et toujours, inlassablement, le sujet - un autre de mes favoris - qu'il préférait éviter. Les enfants.
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Nate O'Reilly
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MessageSujet: Re: le temps qu'il faut (tom)    le temps qu'il faut (tom) Icon_minitimeDim 8 Sep - 10:39

Eh oui, croyez-le ou non mais Nate s’était excusé. En prime, il ne fit même pas de réflexion alors que son ami lui sourit un peu trop largement pendant un discours qui n’avait rien de joyeux. Ses déboires avec sa belle-famille le rendait-il heureux ? Non, ce n’était pas ça Nate. Ce ne devait être qu’un soulagement de voir l’ambiance s’améliorer après une prise de conscience forcée du professeur. Pas vrai ? En tout cas, Tom avait au moins le mérite de faire tout ce qu’il pouvait afin que cette rencontre se déroule sous les meilleurs auspices. Et quoi de mieux qu’une petite phrase de réconfort pour cela ? C’était sans compter sur le fatalisme du géographe qui frappait encore. « Oh, de toute façon je me doutais bien que ça ne se passerait pas bien. Casey m’avait prévenu, ils sont… particuliers. » Et ce n’était pas une façon d’être pessimiste, de tout voir en gris, pour une fois. Non. C’était la pure vérité. Heureusement que ça n’avait pas été un coup monté de sa compagne d’ailleurs, puisqu’il n’aurait absolument pas apprécié se retrouver dans le rôle ridicule du dindon de la farce. Il se sentait déjà assez bête comme ça en repensant à cette soirée désastreuse. « Sa mère commençait à faire une scène en versant des larmes de crocodile. Même ma fille ne ferait pas ça... » Loin de lui l’idée de dénoncer le comportement de sa fille, au contraire. Il n’y avait là qu’une volonté de souligner la façon d’être puérile de la mère Connors.

Avoir peur ? Le brun haussa les épaules, laissant croire que ce n’était pas le cas. A vrai dire, il mourait de peur de temps à autre. « Si, ça m’a fait peur et c’est toujours le cas. » Pas chaque jour, au quotidien, mais régulièrement. Ça lui revenait comme un boomerang en pleine figure alors qu’il pensait s’en être débarrassé. « Quand je me suis rendu compte à quel point je tenais à elle. Quand je lui ai dit... » Léger haussement de sourcils doublé d’un rire très bref alors qu’il revoyait la scène. En total décalage avec Nate et ses habitudes. « Maintenant j’ai peur de ne pas répondre à ses attentes, de la décevoir. De la perdre. De finir dépassé par tout ça, de… je sais pas, de me sentir pris au piège dans quelque chose de trop imposant pour moi. » Eh bien, ça faisait beaucoup dis donc. Il avait peur de commettre la même erreur qu’à une époque, surtout. « Mais  j’essaie de travailler là-dessus. De toute façon, je me doute que Casey remarque quand j’y pense trop. Elle a toujours la petite attention pour me faire oublier tout ça. » Et c’était peut-être ça qui lui donnait la force de chasser toutes ces inepties de son esprit. Puis ce fut à Tom de se dévoiler un peu. Intéressant. Nate avait eu les mêmes questionnements, pour ne pas dire qu’il les avait encore. « Pour ça, malheureusement, je peux pas t’aider. Ça dépend de ce que lui attend et je ne le connais presque pas. Mais il ne serait pas avec toi s’il n’appréciait pas ta façon d’être... » Alors, pas la peine d’avoir peur. Mais ça ne servait à rien de lui rabâcher des conseils que lui-même n’appliquait pas. « Et alors ? » Qu’il lâcha spontanément quand Tom évoqua la fille de Sacha. Une telle réaction, parce qu’il ne voyait pas le problème avec un ami qui lui parlait sans cesse des enfants, montrant par la même occasion qu’il était fait pour s’en occuper. « T’es génial avec les enfants, je me fais pas de soucis. Mais si ça te tracasse tant que ça, je suis sûr que Casey t’écoutera et te conseillera bien mieux que moi. » Promis, ce n’était pas une façon de mettre le sujet de côté. Mieux valait le diriger vers quelqu’un qui comprendrait au mieux sa situation. « Et puis Lily est une petite fille adorable, même si j’imagine que ça doit lui faire pas mal de changements avec sa mère en plus. » Non, Nate ne se faisait aucun soucis concernant son ami et la situation dans laquelle il était. « Mais là aussi t’as pas à t’inquiéter, Agatha est la gentillesse incarnée. » Comme Casey. Oh Mon Dieu, qu’est-ce qu’il était en train de raconter ?! Est-ce que Tom était au courant de toute cette histoire ? Est-ce qu’il savait qui était Agatha ? Et quelle idée de parler d’elle ainsi ! Comme Casey. La gentillesse incarnée. Et voilà que la culpabilité revenait en plein fouet. Comme s’il avait besoin de ça dans son quotidien déjà assez tourmenté. Espérons que Tom ne remarque rien, même si le fait qu’il en sache autant était bien étrange.
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MessageSujet: Re: le temps qu'il faut (tom)    le temps qu'il faut (tom) Icon_minitimeDim 8 Sep - 10:39

En quelque sorte, j'étais ravi que Nate ne puisse pas lire mes pensées. Parce que malgré moi, je l'avais envié pendant quelques instants d'avoir eu à gérer des problèmes liés à sa rencontre avec des beaux-parents. Toujours coincés dans mes illusions sur ce que représentait la vie de couple, pas vrai ? En avoir conscience ne modifiait pas tout des pensées qui avaient l'habitude de me traverser. Cela faisait au moins en sorte de me permettre de retenir quelques paroles qui auraient assurément été mal interprétées, surtout que le professeur n'était pas de l'humeur la plus réjouie malgré ses efforts appréciables de se montrer plus cordial sous son propre toit. « Ça a dû être... divertissant. » Affirmais-je alors, lui envoyant un léger sourire alors que nos regards se croisaient. « Désolé. Non, ça a dû être... » J'avais bien l'impression de ne pas trouver les mots. Ce n'était pas la première fois que je me montrais maladroit bien sûr, mais cette conversation entre amis s'était amorcée sur une bien étrange note et cela ne semblait pas vraiment vouloir s'améliorer. Prenant une gorgée de ma bière, je tâchais de reprendre un peu sur moi. « Une raison suffisante pour être de mauvaise humeur en tous les cas. » C'était une conclusion à peu près convenable, pour nous deux qui plus est, et la très légère tension dans l'air semblait bien vouloir enfin s'apaiser. Allez, Tom, un petit effort pour reprendre le fil et engager la discussion sur des sujets moins périlleux. C'était à peu près ça.

Je l'écoutais très attentivement me parler de la façon dont, lui, se sentait dans sa relation. L'idée que l'on puisse ressentir tant de bonnes que de mauvaises choses auprès de l'être aimé m'avait toujours profondément déstabilisé et c'était peut-être bien la raison pour laquelle j'avais toujours idéalisé les choses. « C'est bien la preuve que vous allez bien ensemble. » L'encourageais-je d'un sourire. Casey savait comment apaiser ses craintes. Sacha savait aussi comment apaiser les miennes jusqu'à présent. Cette pensée me faisait sourire un peu plus et j'ajoutais : « De mon point de vue, elle a vraiment l'air de te rendre très heureux. » N'était-ce pas, après tout, la seule chose qui avait vraiment de l'importance ? « Si ce n'était de cet accident, de ses parents, de moi qui ramène toujours les mêmes sujets sur le tapis... » Un peu d'autodérision ne faisait jamais de mal. Je haussais les épaules, en lui confiant mes propres appréhensions par rapport à la toute nouvelle relation que j'entretenais avec Sacha. La place que je pouvais, ou devais, occuper auprès de sa famille était quelque chose qui me préoccupait plus que tout. « Tu as eu l'occasion de rencontrer Lily ? » Je ne savais pas que Nate connaissait si bien Sacha, à moins que ce ne soit ce qu'il ait entendu de la part de Casey justement. Cette dernière fréquentait suffisamment le refuge pour que cela soit plausible. Mais Nate choisissait de parler d'une autre personne, une personne que je n'aurais pas été en mesure de nommer avant qu'il ne m'en fasse la révélation. Pendant quelques secondes, je l'observais en silence. Le silence était toujours inhabituel de ma part. « Agatha. » En d'autres mots, il n'était pas très difficile de comprendre que je n'avais encore jamais entendu vraiment parler de la jeune femme. « Comment est-elle ? » Je me passais mentalement quelques visages féminins que j'avais pu croiser au refuge les dernières fois où j'y avais mis les pieds. « Et cette Agatha... Tu la connais par le biais de Casey aussi ? » Demandais-je alors d'un air plus ou moins distrait, dans une tentative de relier les points les uns aux autres.

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