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 a beating heart of stone (cearul)

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MessageSujet: a beating heart of stone (cearul)   a beating heart of stone (cearul) Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:06


Cearul venait de pousser la porte du jardin du savoir. Ou quelque chose du genre. De la bibliothèque municipale, quoi. Il venait quand même assez souvent, mais il n’avait pas de carte de membre pour la simple et bonne raison qu’emprunter des livres serait une bien mauvaise idée, autant pour lui que pour la pauvre bibliothécaire. Cearul savait d’ores et déjà qu’il ne penserait tout simplement pas à les ramener… et n’avait pas l’intention de dépenser des milles et des cents pour les remplacer ! Alors voilà… il consultait à la bibliothèque, faisait parfois des photocopies et ses aventures avec la bibliothécaire s’arrêtaient là. Elle le remerciera plus tard, quand elle aura compris la peine qu’elle s’évitait ! Ainsi donc, quand Cassidy lui avait parlé de faire pousser des plantes de thé, Cearul avait pris la suggestion plus au sérieux qu’on ne l’aurait cru au moment précis où elle lui avait été faite. Et c’était pour récolter de précieuses informations à ce sujet qu’il venait à la bibliothèque.

En passant devant l’espace réservé aux enfants, il aperçoit une gamine seule qui lisait… ou observait les images dans le livre… Cearul n’avait jamais été doué pour savoir à quel âge un enfant passait les étapes clés de sa vie, même pas pour lire. De toute façon, certains étaient plus cons que d’autres, hein… Il ne voit toutefois pas l’homme qui couvait la petite du regard, levant plutôt la tête pour admirer la signalisation flanquée de cotes tirées de la Classification Décimale Dewey. Il savait déjà que les sciences de la nature étaient sous 500, avec les mathématiques. Il allait se débrouiller avec ça parce que plutôt mourir que de toucher à un de ces ordinateurs qui avaient remplacé le merveilleux catalogue de bibliothèque physique qu’il devait être le seul à bénir, de nos jours. Alors le voilà qui bouquine plutôt que de chercher efficacement. Il n’en revient pas moins avec trois livres intéressants une petite vingtaine de minutes plus tard.

Il s’assoit à une table en notant la gosse qui était encore en train de crapahuter dans le coin… et quand il lève la tête, Cearul réalise qu’il s’était assis devant un homme. Cheveux sombres, peau claire, traits réguliers qui possédaient un charme tiré d’une autre époque et pourtant jeune. Un vrai Dorian Gray en puissance, celui-là. Mais surtout… sa vision arrache une petite grimace à Cearul. Il aurait pu faire un peu plus attention et éviter la confrontation, mais maintenant qu’il était assis là, l’homme ne comptait pas particulièrement bouger. Pourtant, la réaction est épidermique. Il ne pouvait encadrer ce type.

« Tiens donc, O’Reilly… de toute évidence, la bibliothèque est vraiment ouverte à tout le monde. », insulte-t-il à mi-mot tout en arquant un sourcil de déplaisir. Son regard suit celui de l’autre homme un instant, alors qu’apparemment, il y a plus intéressant plus loin… et il voit à nouveau la gosse qu’il avait remarquée plus tôt. Ah. Okay… « Alors c’est ça, le sujet de discorde de l’année… »

Il n’était pas sans savoir certaines choses. Même s’il n’avait jamais vraiment vu la gamine ou du moins, même s’il ne s’en souvenait plus s’il l’avait croisé et n’avait donc pas pu faire le lien avec son père, il savait néanmoins que les choses avaient brassées il y a quelques temps. Et Gwenn avait été mêlé à tout ça. De toute évidence, tout n’était pas au beau fixe entre son cousin et cet homme-là et ça ne le serait sûrement jamais. Mais Cearul pouvait comprendre. Lui non plus ne l’aimait pas beaucoup ! Il était une des rares personnes à se mériter un mépris volontaire de la part de Cearul ! Parce que non, ce n’était habituellement pas volontaire…!

« Vous avez réglé vos différends, Gwenn-Aël et toi, finalement ? », demande-t-il quand même. Ne sait-on jamais. Pas que ça allait changer quoi que ce soit entre eux à ce stade. O’Reilly avait la fâcheuse tendance à être un idiot et ça provoquait chez Cearul une forme de réaction allergique aigüe. Disons qu’il avait pris plaisir à prononcer son nom comme on l’écrit, ce qui était très stupide parce qu’une fois dit, il aurait dû savoir…! « J’en doute, parce qu’en général les gens comme toi gardent longtemps rancune. Il faut une certaine intelligence pour apprendre à mettre certaines choses de côté… »

Il tourne la tête vers la petite, un sourire un brin narquois étirant ses lèvres.

« Elle a hérité de l’intellect de son père ou de sa mère, celle-là ? »

Il ne savait rien de la mère, mais peut-être était-ce préférable ?
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Nate O'Reilly
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MessageSujet: Re: a beating heart of stone (cearul)   a beating heart of stone (cearul) Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:07

Avec l’arrivée des beaux jours, l’envie de sortir dans la petite ville s’était réveillée. Bon, il fallait dire que Joyce ne faisait que le réclamer aussi. Et, Nate, papa fou de sa fille comme il était, ne pouvait que rarement lui refuser ses requêtes. Malgré lui, il s’était donc retrouvé rapidement dans la bibliothèque municipale avant de reprendre leur route et s’arrêter dans le parc puis de rejoindre Casey qui travaillait à la librairie en ce moment-même. Tout un programme. Un quotidien que le brun adorait plus que tout et dont il savourait chaque instant. Comme ces minutes à ne faire qu’observer sa fille qui s’essayait à la lecture après avoir passé un peu de temps à lire avec son père. Et sa façon de déambuler dans l’espace enfants pour déposer un livre puis en reprendre un autre. Sourire. Les autres ne lui importaient pas. Si bien qu’il ne vit pas l’indésirable nommé Cearul. A prononcer n’importe comment, de préférence, pour le mettre hors de lui. Bref. C’était une bonne chose, mais qui ne dura malheureusement pas. Une ombre s’installa en face de lui. Première erreur. Il suffisait de voir toutes les autres tables libres. Pourquoi venir l’importuner dans ce cas ? Puis la voix retentit. Deuxième erreur. Surtout quand on avait celle de Ceaul Sheehan, des plus désagréable comme celle d’un certain Shelby. A croire que c’était de famille. Le gêne de l’insupportable. Et en plus, il se permettait de le déranger en l’insultant ? Refusant de lui accorder son regard, le professeur resta fixé sur la vision bien plus plaisante que lui offrait sa fille en ajoutant d’un ton cinglant. « Il faut croire que oui si on vous a laissé entrer. » Ce retour de politesse était d’une simplicité affligeante. Il ne pouvait pas faire mieux ? Ridicule. Ah, si, apparemment il pouvait faire mieux. Ça ? Soupir hautain. Encire pire que ridicule. Pathétique. S’en prendre à Joyce, petite fille de six ans et demi, qui n’avait jamais cherché à rendre la vie de ses parents ou des autres difficiles. Bien joué, Cearul. D’un niveau exceptionnellement élevé.

Ne lui accordant aucune importance, son regard finit par ce poser sur cet affreux monsieur-je-sais-tout alors qu’il se permit de le tutoyer. Parce qu’ils étaient amis, maintenant ? Et puis ce prénom… Gwenn-Aël. Mais de quoi droit s’occupait-il de ce qui ne le regardait pas ? Avait-il une vie si ennuyeuse qu’il en était contraint de vivre celle des autres par procuration ? De s’immiscer dans une dispute à laquelle il n’avait jamais été convié ? Impassible, le professeur le toisa d’un regard qui le définissait que trop bien. Altier. Supérieur. Jamais il ne s’abaisserait à ce genre de gamineries. Hm, pas sûr. « Celle-là ? » S’attaquer à nouveau à sa fille avait eu raison de sa patience. Il n’y avait bien qu’un coeur de pierre pour désigner un enfant de la sorte. Pourquoi faire payer ses griefs à une petite innocente ? Il faisait bien la paire avec Shelby. Une petite famille d’idiots. Aucun pour rattraper l’autre. « Quand vous apprendrez à mieux parler de ma fille, vous mériterez peut-être une réponse. » Spoiler alerte : il n’en aurait pas dans tous les cas. Nate n’avait pas à parler de l’intellect de sa fille avec quiconque. Et de toute façon, qui parlait de l’intellect d’une enfant aussi jeune ? Il n’y avait qu’un pauvre type comme lui pour sortir ce genre de bêtise.« Mais, entre vous et moi, je n’ai pas l’impression d’être le plus rancunier des deux ici. » Grande sourire hypocrite. Insistance sur le vouvoiement que Nate ne quittait pas pour instaurer une distance avec cet être presque aussi détestable que son cousin. En tout cas, cette vulgaire attaque, alors que le professeur ne faisait que passer du temps avec sa fille, tranquillement et sans un mot, montrait qu’il en avait tout le potentiel.
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MessageSujet: Re: a beating heart of stone (cearul)   a beating heart of stone (cearul) Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:07


Cearul rit. Un rire railleur en réponse à la piètre défense qui lui est servie par O’Reilly. D’ailleurs, si sourire il y a sur son visage, il est froid et il le sert dans le but avoué de se moquer. En même temps, l’homme devant lui ne lui compliquait pas vraiment la tâche au moment de s’affronter intellectuellement, de toute évidence. Même dans les exercices les plus simples.

« Me servir ma propre insulte. C’est ce que tu sais faire de mieux ? », demande Cearul, ne quittant pour sa part plus l’autre homme du regard. « Cette rencontre ne sera pas un défi intellectuel, de toute évidence. »

Un peu déçu ? Peut-être bien ! Mais pas surpris, vu ce que Gwenn avait pu lui en dire. Encore qu’ils avaient parfois un peu tendance à exagérer, surtout quand ils n’aimaient pas la personne concernée. Alors qui sait. Il aurait pu avoir une belle surprise. Mais de toute évidence, son cousin était resté dans les lignes cette fois. Celles de la stricte vérité. Cearul a un petit soupir alors que l’homme semble vexé. C’était trop facile, n’est-ce pas ? Et en même temps, il réalisait que ça ne lui donnait aucune satisfaction pour l’heure. De toute évidence, ces rencontres risquaient de continuer à être irritantes autant pour l’un que pour l’autre… Cearul glisse ses longs doigts de pianiste sur la couverture d’un de ses livres tout en haussant les épaules, comme pour balayer le sujet de la petite. En vrai, ça ne l’intéressait pas tant que ça, si ce n’est qu’il était curieux des réactions de Nate lorsqu’on titillait de ce côté-là. Gwenn y avait déjà goûté.

« Je ne l’ai pourtant pas insultée. », fait remarquer Cearul, tout en sachant fort bien qu’il jouait avec les mots. « Pas encore. »

Mais il ne comptait pas vraiment s’y mettre. Il n’avait sincèrement rien retenu contre elle parce qu’il ne connaissait rien à son sujet. Et il n’avait pas spécialement envie d’apprendre quoi que ce soit ! Le sujet était d’un ennui pour lui…!

« Rancunier ? Peut-être. Tu as quand même mis ton poing là où il n’allait pas du tout et, selon moi, tu n’as jamais eu le retour que tu méritais. », fait finalement remarquer le musicien tout en haussant les sourcils. C’était ça le vrai problème, en fait. Mais c’était plutôt clair entre eux depuis cet événement même si les mots n’avaient jamais été mis sur la situation jusqu’à maintenant. « Un professeur d’une telle violence, ça perd vite son emploi en règle générale. Certains ont de la chance, de toute évidence. »

Un petit sourire étire lentement les lèvres de Cearul, froid, sans vie.

« Combien de temps est-ce que ça te prendra pour sortir de tes gonds avec moi aussi… et me permettre de te coller un procès, pour ma part ? », demande soudainement l’homme, à voix très basse, se penchant un peu vers O’Reilly pour ce faire, d’ailleurs. C’était une conversation qui allait rester entre eux, si vous vouliez bien ! « Si tu veux me faire part de ta version des faits, je suis tout ouïe. J’ai un peu de temps devant moi… »

Le tout en jetant un coup d’œil à sa montre, laquelle lui indiquait qu’il… n’avait en fait rien à faire aujourd’hui. Mais il voulait se mettre à sa lecture, alors il n’allait certainement pas passer quatre heures avec O’Reilly. Pour faire quoi, de toute façon ? Une soirée de filles ?
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Nate O'Reilly
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MessageSujet: Re: a beating heart of stone (cearul)   a beating heart of stone (cearul) Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:07

Pourquoi ressentait-il le besoin de s’en prendre à lui ? Etait-il si émerveillé par son cousin qu’il s’était trouvé un rôle de chevalier servant ? De défenseur contre l’horrible et méchant Nate ? Eh bien, la famille Shelby et ses alentours n’était clairement pas dans les bonnes grâces du professeur ; Et l’autre Cearul, quelle que soit la façon dont ce prénom devait être prononcé, lui confirmait ses a priori. Une bande d’idiots qui se croyaient tout permis. Voilà tout ce qu’ils étaient. Un défi intellectuel ? N’importe quoi. Ce n’était donc qu’un jeu pour lui ? Là encore, preuve de sa stupidité. Une preuve qu’il n’était pas capable de comprendre l’autre, de comprendre les enjeux d’une situation qui avait mené Nate et Shelby dans une petite guerre sans fin. Mais non, ce n’était qu’un ‘défi intellectuel’. Pauvre Cearul. Mais pas d’inquiétude, il restait encore assez de dédain chez Nate pour le partager. Levant les yeux au ciel, le professeur se retint pourtant sur le moment. Mais pas quand l’autre sembla frapper d’un éclair de génie en s’attaquant à Joyce. Sa fille. Une petite de six ans et demi qui n’avait absolument rien demandé. La réaction ne se fit pas attendre, ce qui sembla satisfaire son interlocuteur. Une erreur que Nate ne referait pas, pour le plaisir de ne pas lui offrir ce qu’il voulait. Un poing en pleine figure, par exemple. « Pas encore ? » Haussement de sourcils. Ca, il ne put le garder pour lui-même. « Intéressant. » Ça montrait bien son niveau s’il trouvait pertinent de s’attaquer à Joyce.

Ah, c’était donc ça. Pauvre Shelby n’avait pas été vengé. Cearul serait-il son sauveur masqué pour venir à bout de l’horrible Nate O’Reilly ? Il en eut presque envie de rire. Mais c’était bien trop d’honneur pour cet importun. Après Shelby, après Oscar, le géographe avait retenu la leçon… Et puis, il ne tenait pas non plus à se faire remarquer dans la bibliothèque de la ville avec sa fille. « Mais je vous en prie, faites justice vous-même puisque vous avez l’air de tout savoir. » Qu’il lâcha, un brin provocateur, en réponse aux dires et sourire du musicien. Ce n’était pas si déplaisant, tout compte fait, de jouer avec un imbécile qui se croyait en droit de se comporter comme tel avec lui. Ce fut donc tout aussi discrètement que son interlocuteur qu’il répondit dans l’espoir de faire durer ce petit jeu ridicule qu’on lui imposait. Une petite partie qui, pour une fois, était presque certain de remporter vu les attaques déjà peu mesurées. « Puisque Monsieur Cearul » mal prononcé, bien évidemment, « a l’air d’être avide de connaissances… Sachez que vous avez tous les deux une façon très étrange de vous intéresser à ma fille. Et ça montre bien là la bassesse de vos esprits. » Avec toute l’interprétation douteuse que sa remarque pouvait avoir. On ne savait jamais, si ça parvenait à le faire sortir de ses gonds en plus de sa malheureuse incapacité à prononcer son prénom. Quelle tristesse, oui, d’être si peu intelligent et de ne faire qu’écorcher le nom d’un ami si cher à son cœur. « Et si je peux me permettre, » il n’attendit pas la réponse, s’en moquant largement « je ne suis pas sûr que le violet vous aille aussi bien au teint qu’à votre cher cousin. » Un sourire hypocrite. Sarcastique. Pas de chance, Nate était d’excellente humeur aujourd’hui avec sa fille à ses côtés. « D’autant que ce serait dommage qu’un petit bobo vous empêche d’être aussi poli avec vos autres amis... » Une mâchoire brisée, par exemple. Oh oui, quel dommage ce serait de ne plus entendre cette voix si plaisante proférer tout type de menaces ridicules. Que tout le monde se rassure, ce n’était pas au programme de la journée du professeur.
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MessageSujet: Re: a beating heart of stone (cearul)   a beating heart of stone (cearul) Icon_minitimeDim 14 Juil - 9:31


Un fin sourire, froid et sans vie, étire les lèvres de Cearul à la réponse brève – et inintéressante – que lui offre Nate. Intéressant, vraiment ? Il ne croyait pas que ce soit le mot approprié. L’homme ne comprenait-il pas que ce n’était pas la fille mais le père qu’il attaquait de la sorte ? L’enfant n’avait aucun espèce d’intérêt à ses yeux si ce n’était qu’elle était la faiblesse de celui qui se tenait devant lui, stoïque, l’esprit embrumé par son caractère emporté. Se faire justice soi-même ? La pensée réussit à amuser un Cearul qui s’arrache un léger sourire, à nouveau froid comme les pierres, celles qui n’ont pas vu le soleil depuis des lustres.

« C’est amusant comme réflexion venant d’un homme qui semble beaucoup plus porté à se faire justice lui-même et l’a prouvé par ses actions passées. », fait remarquer Cearul comme pour expliquer son comportement, son amusement soudain. Il hausse ensuite les épaules, balayant le sujet comme s’il était sans importance, ce qui était peut-être le cas. Mais malgré tout, c’est O’Reilly qui s’était fait justice en abattant son poing dans le visage de son cousin et pas le contraire ! Il continuait donc à lui envoyer au visage des répliques sans saveurs qu’il tirait de sa propre expérience, ce qui ne l’aidait pas autant qu’il l’aurait probablement désiré. Puis, soudainement… « Cearul. »

Le ton est froid. Les doigts, longs, fins, qu’on pourrait même qualifier de gracieux, commencent à pianoter sur la table dans une mesure toute étudiée qui vise presque à conjurer le mauvais sort. Son prénom avait été mal prononcé. Encore. C’était une habitude chez ce type. Trop idiot pour se rappeler comment on prononçait un prénom, peut-être ? Cearul serre les dents. Il n’y a rien sur la table. Rien sauf des livres. Ce sont eux qui commencent à subir son excès maniaque. Il les arrange. Défait. Réarrange. Il ne semble jamais satisfait et ne le sera probablement jamais. Ses tocs reprenaient de plus belle. C’était de sa faute…

« Je ne m’intéresse pas à ta fille. », commente sèchement Cearul, qui commençait à être agacé par l’étroitesse d’esprit de celui à qui il s’adressait. Il comprenait pourquoi Gwenn ne le portait pas dans son cœur. « C’est à toi que je m’attaque, pas à elle. Un jour, tu comprendras peut-être. Quand tu seras un grand garçon capable de réfléchir correctement… »

Mais soudainement, les mouvements à la fois erratiques et étudiés – c’était bien là toute la particularité des tocs pour les gens comme lui – s’arrêtent net. Il penche légèrement la tête sur le côté. Sourit à nouveau sans émotions. Ah voilà.

« Les menaces. Enfin, on commence à y arriver. », raille Cearul, pas perturbé par celle-ci puisqu’il les attendait, de toute façon. Il voulait que l’homme sorte de ses gonds. Les menaces n’étaient qu’un pas de plus dans la bonne direction. « Tu as beau dire, beau faire, tu es un homme impulsif qui ne réfléchit pas. Ni avant de parler, ni avant d’agir. Le plus triste dans tout ça, c’est que tu sembles penser que c’est le cas… Comme quoi, avoir une belle gueule ne sauve pas nécessairement de tout. »

Quand on ouvre la bouche et que ça casse le mythe… c’est un peu triste !
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Nate O'Reilly
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MessageSujet: Re: a beating heart of stone (cearul)   a beating heart of stone (cearul) Icon_minitimeDim 14 Juil - 9:32

Voir un sourire sur ce visage disgracieux – qualificatif dont Nate affublait tous ceux qui le dérangeaient, quelle que soit leur apparence physique – était clairement une scène digne d’un thriller machiavélique. Le professeur ne regrettait pas une seule seconde son comportement face à cet individu exécrable qui se croyait plus intelligent à l’attaquer lui et Joyce de la sorte. Et cette suffisance qui l’habitait devenait d’un ridicule au fur et à mesure que sa bouche se muait en mots et phrases aussi pitoyables que possible. A vrai dire, Nate préférait en cet instant à le laisser croire en sa petite victoire stupide alors que Cearul se voilait la face. La meilleure tactique était de l’énerver, et le tout était déjà trouvé. N’y avait-il pas quelque chose à faire en prononçant son prénom n’importe comment à nouveau ? Puéril, certes. Mais qu’est-ce que c’était plaisant de voir son interlocuteur s’agacer à ces simples syllabes. Une sorte de trouble apparut alors que les livres en face de lui s’élancent dans une danse frénétique. Et jamais apaisante, apparemment. Nate esquissait-il un sourire de satisfaction ? Bien sûr. C’était si facile… Et voilà qu’il donnait encore plus de cartouches au professeur pour qu’il joue l’idiot du village. Parfait, il avouait donc l’attaquer mais prétendait encore ne pas s’en être pris à Joyce. Quel imbécile. Il faisait bien la paire avec Shelby. Puis ce fut au tour d’un pic absurde d’être lancé. Nate fit mine d’être touché en plein cœur avant de ne laisser transparaître qu’un désintérêt total concernant ces ridicules attaques.

« Des menaces ? Où ça ? » Qu’il sortit, innocemment tout en se défendant d’avoir proféré de telles paroles. « Je ne fais qu’exprimer de tristes regrets s’il vous arrivait quelque chose. » Parce que, oui, Nate n’avait aucunement l’intention de s’en prendre à cet individu qui ne valait pas une seule seconde qu’il mette son avenir à risque. Même pas la suite qui ne blessait absolument pas le brun. Oh oui, il était impulsif et le savait pertinemment. Cela le rendait-il pour autant stupide ? Jamais. Certes, cela l’avait poussé à commettre des erreurs, mais qui pouvait se vanter de ne jamais en faire ? « Ah mais je ne prétends rien, moi. Mais qui se tourne en ridicule en m’attaquant dans cette bibliothèque alors que je viens juste profiter d’un moment avec ma fille ? » Question rhétorique plus que réelle. Pourtant, Nate proposa la réponse sans attendre. « Certainement pas moi. » En même temps, il aurait été difficile de s’attaquer lui-même… Bref. Ce n’était que pour enfoncer le clou et le prendre de haut. « Ravalez votre aigreur et votre égo, et passez votre chemin si vous n’êtes pas capable de gérer vos émotions. » Parce qu’au fond, Cearul lui reprochait exactement ce qu’il faisait. La bonne blague. Sauf qu’elle n’était plus aussi drôle et que cet échange exaspérait Nate autant qu’elle avait pu le faire sourire. Alors qu’il s’apprêtait à se lever pour abandonner son cher ami, il se permit d’ajouter : « Sur ce, je préfère vous abandonner. Je n’ai jamais été un grand adepte de la compagnie des toutous enragés. » Agrémenté d’un large faux sourire alors qu’il quittait la table pour retourner auprès de Joyce. Quelle plaie, ce Cearul Sheehan. Autant que l’autre Shelby qui semblait presque être son ô grand maître à son petit chien. Oh mince, Nate regrettait presque de ne pas avoir eu l’idée de faire la blague sur ce double sens…
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MessageSujet: Re: a beating heart of stone (cearul)   a beating heart of stone (cearul) Icon_minitimeDim 11 Aoû - 15:13


Lentement, Cearul glisse la tranche d’un ongle contre la couverture du livre juste devant lui, son regard posé sur le désagréable individu. Il ne le remarque pas immédiatement, mais il commence à entamer légèrement la couverture rigide. Son agacement se matérialisait. Mais il sentait toujours avoir le gros bout du bâton. C’était dans le déni de l’autre qu’il était facile de s’attribuer une petite victoire. Et le voilà qui se complaisait dans une hypocrisie qui était probablement faite pour ne pas être prise au sérieux. De l’acerbité à peine dissimulée. Mais c’est quand l’autre lui parle du mauvais contrôle de ses émotions que Cearul a un petit sourire mauvais et ironique tout à la fois. On était encore sur Terre ou il venait de passer dans une autre dimension ? C’était bien la première fois qu’on l’accusait d’une telle chose. Habituellement, on aimait pointer le doigt vers lui pour lui reprocher de ne pas en avoir, des émotions.

« Tiens, un vent de fraîcheur s’abat sur ma vie : on me demande de contrôler mes émotions. », ironise le musicien, son regard ne semblant pas décidé à lâcher celui de son rival de la journée. Même quand ce dernier se lève, Cearul le suit du regard, bien qu’il reste assis pour sa part. « Dommage que cet échange tire si vite à sa fin. Il est toujours intéressant d’étudier un poisson qui essaie de vivre hors de l’eau. Ou peut-être est-ce de la cruauté. Il faudrait me le dire… à moi qui gère si mal mes émotions. »

Sans pour autant mettre son poing dans la gueule des autres, pourtant. De toute évidence, ils n’allaient jamais se comprendre. Tant pis. Ce n’est pas Cearul qui allait se plaindre de ce fait puisqu’il n’avait aucun espèce d’intérêt en ceux qui ne l’aimaient pas. Ou du moins, il ne s’intéressait pas à redresser un peu ces sentiments à son encontre. Son regard hésitant entre le bleu, le doré et le vert suit la silhouette du brun alors que ce dernier se dirige vers sa gamine, ne s’intéressant pas une seule seconde à la petite. Il ne s’arrache à sa contemplation que lorsque O’Reilly a franchi la porte de la bibliothèque. Puis, son regard croise celui sévère de la jeune femme au bureau de la référence, qui semblait trouver qu’ils avaient abusé sur le volume utilisé pendant ce petit échange. Cearul lui offre un sourire ironique, puis en revient à ses livres, lesquels allaient rapidement arracher ses pensées de O’Reilly.

La connaissance avait toujours su lui changer les idées. Ou peut-être était-ce lui qui ne s’attardait pas assez longtemps sur ce qui aurait dû avoir de l’importance. Quoi qu’il en soit, Cearul sous-estimait de toute évidence le principe d’avoir de bonnes relations avec un peu tout le monde « au cas où » et peut-être qu’un jour, ça allait se retourner contre lui. Mais pour l’heure, il était serein.

rp terminé.
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MessageSujet: Re: a beating heart of stone (cearul)   a beating heart of stone (cearul) Icon_minitime

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