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 paranoia is in bloom (calypso)

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paranoia is in bloom (calypso) _
MessageSujet: paranoia is in bloom (calypso)   paranoia is in bloom (calypso) Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:02

A bien y réfléchir, il y avait trois choses que Caly détestait plus que tout en ce monde : se lever aux aurores, devoir faire face à l'imprévu et... cotoyer des enfants. Dans son immense grandeur et son infinie bonté, son vénéré patron avait décidé de la confronter à ces trois plaies tout à la fois - puisqu'un malheur n'arrive jamais seul, comme le dit le proverbe. Le soleil n'était pas encore levé lorsque le téléphone avait sonné ce matin-là pour lui intimer l'ordre de se rendre au tribunal pour y chercher quelques dossiers. Parmi eux, un document officiel à faire signer de toute urgence à l'infirmière du groupe scolaire de Redwood Hills, appelée à témoigner dans une affaire de maltraitance infantile. Il était encore tôt lorsque la jolie brune s'engagea prudemment dans la petite impasse au bout de laquelle se découpait dans la lumière de l'aube cette immense bâtiment en briques rouges au profil étrangement familier. Déjà, parents et enfants affluaient de toute part, tels une nuée d'abeilles aux abords d'une ruche. Le temps de garer sa voiture, à l'ombre d'un érable, Caly manqua de peu de renverser un petit binoclard d'une dizaine d'années, juché sur son vélo. Un coup de klaxon et trois jurons plus tard, la demoiselle s'extirpait tant bien que mal du véhicule, les bras chargés de ses dossiers. Qu'on se le dise : la jolie brune n'éprouvait aucun plaisir à jouer l'avocat du diable - sans mauvais jeu de mot. Pourtant, tandis qu'elle traversait la cour menant au bâtiment abritant le Kindergarten, elle finit par se demander s'il n'était pas humain de se sentir poussé à bout par de tels énergumènes. Entendons-nous bien : rien ne justifierait jamais de lever la main sur un enfant mais tout de même... La Justice ferait bien de s'intéresser quelques fois aux affaires de maltraitance des parents par leur exécrable progéniture. Hmm. La Justice de ce pays était vraiment à deux vitesses, et Caly se promit de faire part de ses observations au Boss, à l'occasion.

L'infirmière de l'école était douce et gentille - sorte d'allégorie de la conscience professionnelle. Parce qu'elle avait reçu des consignes très précises, Caly s'efforçait de paraître à l'écoute, remisant au placard son franc-parler, désormais légendaire. Un exercice des plus difficiles quand on savait que cette maudite mission, présentée comme étant de la plus haute importance, l'avait privée de son café du matin, auquel elle tenait presque autant qu'à son petit mojito du soir - ce qui n'était pas peu dire. Dieu merci, la jolie brune finit par arracher ce qu'elle était venue chercher - soit la précieuse signature ! - au terme de quelques tapes compatissantes sur l'épaule - car oui, il faut parfois savoir donner de sa personne dans ce métier. Satisfaite, la demoiselle se précipita hors de l'infirmerie pour regagner le hall principal avant que celui-ci ne se retrouve envahi par des parents affolés et leurs enfants surexcités. Trop tard. Les bras toujours chargés de ses dossiers, la jolie brune tentait, tant bien que mal, de se frayer un chemin parmi la foule. Etait-ce la fatigue ou les cris des gamins ? Sa tête lui faisait mal. Tout à coup, la réalité s'imposa à elle comme une évidence : il lui fallait un café, de toute urgence. Cela ne pouvait définitivement pas attendre son retour au tribunal. Malheureusement pour elle, tout ce qu'elle voyait se profiler à l'horizon était un distributeur de briques de lait et de jus d'orange. Too bad. Elle était sur le point de tourner les talons lorsqu'il lui sembla apercevoir une silhouette familière, un papa serein au milieu de cette foule de mamans angoissées qu'elle avait en horreur. « Merci, mon Dieu ! Un visage familier. » s'exclama-t-elle alors, comme elle se frayait un chemin jusqu'au beau brun. « Dis, il n'y aurait pas une machine à café dans l'coin, à tout hasard ? » C'était Caly. Pas de bonjour. Pas de formule de politesse. Pas de gêne, non plus. A dire vrai, s'il lui fallait se sentir mal à l'aise en présence de toutes les hommes qu'elle avait vu nus, elle n'aurait plus beaucoup d'endroits où passer dans Redwood Hills. Hm, bref. « Salut. » finit-elle par lâcher à retardement, dans un sourire désolé. Ce n'est qu'à ce moment-là que la jolie brune sembla remarquer la présence de la fillette dont la petite main était fermement serrée dans celle de Nate. Jusqu'ici, elle ne l'avait jamais vue autrement qu'en photo au cabinet. « Le portrait craché de sa mère. » commenta-t-elle au terme de quelques secondes de réflexion. « C'est fou la génétique ! » Comme souvent avec Caly, on ne savait pas vraiment ce que cela sous-entendait. Il était d'ailleurs probable qu'elle-même ne le sache pas non plus, tant elle parlait sans réfléchir.
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Nate O'Reilly
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MessageSujet: Re: paranoia is in bloom (calypso)   paranoia is in bloom (calypso) Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:02

Passer du temps avec elle. Passer une semaine avec elle. Tous les jours. Au quotidien. Pas juste un repas, ou une partie de journée. Non, tout une semaine. Il y a un an, cela lui aurait paru insensé, impossible. Comment Hesther pourrait-elle lui faire confiance pour lui laisser leur fille si longtemps ? Comment pourrait-elle accepter de laisser Joyce à son père après toutes les horreurs qu’il avait craché au visage de sa mère ? Et pourtant, le voilà à partager tant de minutes et de moments paraissant insignifiants avec sa plus grande réussite. Lui faire un petit déjeuner, l’aider à s’habiller correctement, préparer ses affaires pour l’école. D’un ennui total si vous voulez l’avis du Nate d’il y a une petite dizaine d’années. D’une importance primordiale pour le père qu’il était aujourd’hui. Alors il en savourait chaque instant, chaque seconde qui lui permettait d’intensifier son lien avec cette petite qu’il ne voyait pas assez selon lui. Mais c’était déjà bien, il en était conscience, et s’en satisfait parfaitement pour le moment. Jusqu’au jour où il réclamerait plus. Ou Joyce réclamerait plus, il l’espérait. Ce matin-là, c’était un peu la panique dans la demeure O’Reilly-Connors. Un réveil manqué de quelques minutes, et Nate perdait le contrôle de son début de journée. Il s’était donc pressé et avait entraîné Joyce à faire de même pour ne pas arriver en retard à l’école. Il ne manquerait plus que ça, qu’il se montre incapable de respecter les horaires. Surtout pour lui, roi du contrôle sur tout. Par chance, le retard fut vite rattrapé. Le père et la fille arrivèrent dans les temps devant l’école, ce qui eut un effet immédiat sur le brun qui s’apaisa sur-le-champ. A nouveau, comme la plupart des matins, il se retrouva à être le seul homme entouré de mères accompagnant leurs enfants dans la petite école de Redwood Hills. Et, pour être honnête, l’attention que cela attirait sur lui n’était pas déplaisante. Forcément, pour quelqu’un qui aimait être regardé. Mais aussi pour quelqu’un qui craignait de ne pas être vu comme un bon père. Il l’était, en ce moment et à cet endroit, il pouvait le sentir dans les regards qui se posaient sur lui. Comme s’il avait besoin de l’avis des autres pour le savoir.

Une fois entrés dans l’école, Nate s’apprêtait à laisser Joyce après lui avoir souhaité une bonne journée quand il entendit une voix familière qui semblait s’adresser à lui. Quoi ? Une machine à café ? C’était la seule chose qu’elle trouvait à lui dire dans ce lieu ? Et, d’abord, qu’est-ce qu’elle fichait là ? Lui, il ne trouva qu’à répondre un « Hm, non je crois pas », un peu bêtement. Pris au dépourvu. Elle se croyait où, à demander du café ? C’était une école, pas un centre commercial. Sacrée Calypso. Toujours aussi… inappropriée. A croire qu’elle ne changerait jamais. Enfin, comment pouvait-on l’espérait d’une personne qui travaillait pour cet imbécile de Shelby ? Shelby. Si elle était là de sa part, pour venir l’embêter… Il avait sans doute appris que la petite était avec son père, puisque Hesther était incapable de se taire plus de cinq secondes. Puis la scène devint presque gênante. Ils se regardaient, Calypso fixait Joyce d’une façon qui ne plaisait pas à son père. Comme tout ce que la jeune femme pouvait faire, d’ailleurs. Puis il haussa les sourcils à sa remarque. Le portrait craché de sa mère. Vraiment ? Est-ce que Shelby lui avait dit qu’il fallait faire ce genre de réflexion ? Mettre en avant son lien de parenté avec sa mère, pour mieux diminuer celui avec son père ? Pff. Comment avait-il pu partager les mêmes envies et le même lit que celle-là ? D’instinct, il resserra la main de sa fille et la rapprocha de lui. Non, il ne fallait pas se laisser avoir par ces attaques ridiculement mesquines. « Qu’est-ce que tu fais là, Calypso ? » répliqua-t-il, sans prendre le temps de la saluer à son tour. Maintenant qu’elle lui avait rappelé ce bon souvenir qu’était Shelby, il n’avait plus aucune envie d’être cordial. « Je parie que c’est notre cher ami commun qui t’envoie. » Avec un sourire d’une hypocrisie parfaite. Ou ironie ? Oh, un peu des deux. Au fond, ce n’était pas un secret que Nate le détestait. « Que me vaut ce privilège ? » Non, non. Il ne rapportait pas du tout chaque chose à sa petite personne. Pourtant, il parvenait tout de même à choisir parfaitement ses mots pour ne pas attirer l’attention de sa fille, et encore moins celle des mères autour d’eux.
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MessageSujet: Re: paranoia is in bloom (calypso)   paranoia is in bloom (calypso) Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:02

La familiarité engendre le mépris… ou les enfants, c’est selon – parfois les deux, pour les moins chanceux d’entre nous. Dieu merci, sa petite aventure avec le Professeur – comme elle aimait à le nommer d’un ton, somme toute, trop pompeux pour ne pas laisser transparaître une once d’ironie – l’avait préservée de la double-peine. Le mépris ? Elle pouvait s’en accommoder. La maternité était une peine à perpétuité ; le dédain, lui, une liberté conditionnelle. Eviter le chemin de Nate suffisait à la préserver de ses sarcasmes. En revanche, lui ne pouvait se défaire de cette petite chose fragile dont il serrait si fermement la main – et encore moins de l’affection qu’il nourrissait à son égard, au point de sentir obligé de montrer les crocs à la moindre remarque. Non, vraiment. A bien des égards, le mépris était un moindre mal. A dire vrai, Caly se délectait de la façon dont Nate la toisait du regard pour s’adresser à elle de ce ton suffisant teinté d’un brin d’hypocrisie, pour égayer l’ensemble. Particulièrement à l’aise dans ce rôle de potiche sans cervelle qu’elle travaillait assidûment depuis bientôt vingt ans, la demoiselle feignait de n’en rien percevoir. En vérité, elle n’aurait pas pu être plus heureuse d’être traitée avec si peu d’égards. La jolie brune connaissait la chanson. Il la trouvait futile, superficielle, immature… inappropriée. Autant de qualités dont il n’était lui-même pas dépourvu, voilà quelques années. Ces deux-là se ressemblaient bien trop pour ne pas se haïr. Si Nate la détestait à ce point, c’est parce qu’elle lui renvoyait, sans le vouloir, l’image du petit con qu’il était par le passé – elle en était persuadée. Oh, bien sûr, ses récentes mésaventures avec Maître Shelby y étaient sûrement pour quelque chose, elles aussi. Qu’en savait-elle ? Bien peu de choses en somme. Moins qu’il ne le pensait, plus qu’elle ne voulait bien l’avouer. Caly n’avait pas pour habitude de se mêler des différends d’autrui – bien qu’elle ne fût pas totalement contre l’idée de jeter un peu d’huile sur le feu, de temps à autres. Juste pour le spectacle, vous voyez ?

« Dommage… » se contenta-t-elle de soupirer, dans un léger haussement d’épaules. Cela étant, elle ne manqua pas de jeter un nouveau coup d’œil derrière elle, juste au cas où. A dire vrai, il lui aurait fallu de la caféine en intraveineuse pour supporter la conversation qui devait suivre. De toute évidence, Nate était remonté comme une pendule, à en juger par la façon dont il l’interrogea à deux reprises sur le motif de sa visite – il est vrai qu’en tant que pauvre petite chose futile et superficielle, elle avait grand besoin de se voir répéter les choses, jusqu’à ce que son cerveau de moineau en perçoive le sens profond. « Bingo ! » s’exclama-t-elle alors, tout en faisant claquant ses doigts sous le nez du jeune papa, en réaction à la mention de ce très cher ami qu’ils avaient – à l’en croire – en commun. « Bien joué, Sherlock. » Evidemment que Gwenn l’avait envoyé jusqu’ici. Qui d’autre serait parvenu à la tirer du lit à cette heure indue ? Non mais franchement. « Ce privilège ? » répéta-t-elle, comme elle réprimait un fou rire. « Waw. Tu cherches à me faire rougir, c’est ça ? » Ou pas, à en juger par le regard qu’il lui jetait. « Je suis là pour affaires. » A son tour de prendre un ton pompeux, comme elle tapotait de sa main le lourd dossier qu’elle tenait sous le bras. « Tu n’imagines pas le nombre de parents qui cognent sur leurs enfants à longueur de journées, c’est effrayant ! » Elle s’était efforcée d’avoir l’air affligée, au moment de lui livrer cette confidence, parce que quelque chose lui disait que c’était là le comportement décent que l’on attendait d’elle. Elle n’avait pas baissé la voix pour autant, si bien qu’elle s’attira les regards réprobateurs de quelques mamans dont la vie était visiblement suffisamment morne pour les pousser à épier les conversations des autres. « Personne ne leur a dit d’en faire, pourtant. » ajouta-t-elle dans un nouveau haussement d’épaules, comme si ce qu’elle disait là était d’une logique imparable. Nouveau soupir, tandis qu’elle se penchait de nouveau en direction de la petite fille. Elle avait su son nom mais l’avait oublié. A dire vrai, cela lui importait peu. « Ton papa est gentil avec toi ? » lui chuchota-t-elle alors dans un sourire qui, à bien y réfléchir, était plus effrayant qu’encourageant. Elle avait lancé ça au hasard, comme la plupart de ses paroles. Mais quelque chose lui disait le papa paranoïaque partirait au quart de tour. La matinée promettait d’être amusante, finalement !
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Nate O'Reilly
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MessageSujet: Re: paranoia is in bloom (calypso)   paranoia is in bloom (calypso) Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:02

Quelle poisse, de la croiser là. C’était bien le dernier endroit où le brun s’était imaginé faire la rencontre de Calypso, ex regrettable et assistante d’un individu détestable. Cette femme allergique aux enfants, comme à toutes marques d’altruisme et de sympathie. Nate ne savait pas ce qui était le pire dans ce lot de nombreuses qualités, et il s’en fichait bien. Le problème était qu’elle se trouvait devant lui, alors qu’il emmenait sa fille à l’école, et qu’il ne pourrait s’empêcher de retenir la mauvaise humeur qui le gagnait à sa simple vue. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien lui sortir cette fois-ci ? Qu’est-ce qu’elle faisait là, d’ailleurs, dans ce véritable enfer pour elle ? L’air désinvolte qu’elle arborait ne lui plaisait pas. Oh non, absolument pas. Le professeur voyait clair dans son jeu. Des faux haussements d’épaules, de faux soupirs… C’était lui qui finissait par soupirer d’exaspération. Et pourtant, la douloureuse conversation venait à peine de commencer et il n’était pas au bout de ses surprises. A croire qu’il cherchait les ennuis, à vrai dire, puisqu’il chercha à savoir ce que la jeune femme venait faire là. Ça ne pouvait être qu’un coup de Shelby. Une façon de l’embêter dans son quotidien. Parce qu’avoir un voisin qui n’était autre que son compagnon n’était pas une assez grande torture… Bref. Un claquement doigt le réveilla presque, ou plutôt son agacement, et lui apporta la confirmation qu’il attendait tant. Ou qu’il redoutait. Aucune idée. Dans le fond, il était satisfait d’avoir eu raison. Mais quand il s’agissait de cet avocat… Impossible d’avoir la paix, dans tous les cas.

Et voilà qu’elle se jouait de lui maintenant. D’un air dédaigneux, il haussa les sourcils. Qu’est-ce qu’il détestait tomber sur plus doué que lui quand il s’agissait d’embêter l’autre ! Avec autant de désinvolture en plus. Chercher à la faire rougir… N’importe qui savait que c’était mission impossible avec celle-là. Alors il se contenta de lui lancer un regard désagréable, comme à son habitude, pour lui confirmer l’évidence. Il n’en avait rien à faire de sa petite personne, et cela faisait des années déjà qu’il ne cherchait plus à la faire rougir. « Pour affaires ? » Qu’il s’interrogea, sincèrement dubitatif. Quelles affaires pouvait-elle bien voir dans une école ? Encore un truc pas net puisque Shelby était concerné. Putain. Elle osait ? Avec ces faux airs concernés ? Pas une seconde fut perdue alors qu’il leva les yeux au ciel en secouant la tête. Il fallait toujours qu’elle se fasse remarquer. De n’importe quelle manière. Parce que, bien sûr, insinuer que des parents battaient leurs enfants dans une école était l’idée la plus intelligente du monde. Quelle idiote. Tournant la tête vers une mère qui les fixait, il partagea un regard désolé et exaspéré avec cette dernière avant de revenir à Calypso. « Tu pourrais parler moins fort si c’est pour raconter ce genre de choses. » Pour une fois que Nate n’avait pas envie de se faire remarquer…

Pourtant, il n’était pas au bout de ses peines et n’eut pas le réflexe de réagir lorsque la jeune femme s’abaissa au niveau de sa fille. Comment aurait-il put se douter qu’elle lui sortirait une telle horreur ? Oh, Joyce ne comprendrait pas et c’était l’essentiel, mais lui… C’était une toute autre histoire. Ton papa est gentil avec toi ? Son sang ne fit qu’un tour. Son regard s’obscurcit sur-le-champ. Comment pouvait-elle sous-entendre qu’il battait sa fille ? Par chance, Joyce prit la parole avant que le volcan n’explose. Bien sûr, elle acquiesça. Comme s’il aurait pu en être autrement… Nate, lui, fixait l’insupportable et s’imaginait déjà mille façons de lui faire regretter ses paroles et sous-entendus. Pourtant, c’était un silence parfait de son côté pour le moment. Mieux valait ne pas laisser la petite être témoin d’une de ses colères. Cette dernière finit même par vanter ses talents avec la tresse que son père lui avait faite le matin avant de partir pour l’école. De quoi lui faire oublier ses insinuations désobligeantes mais le mal était fait. « Pas trop déçue de ne pas pouvoir m’ajouter à ta liste ? » Il aurait voulu paraître sarcastique, mais en vérité, il n’y avait que l’envie de l’incendier sur place. « Vous êtes complètement tarés. » Oops, ça lui avait échappé. Pauvre Nate et son syndrome de la victime. Persécuté de toutes parts par ces fous. Heureusement que Joyce était occupée à saluer sa meilleure amie qui venait d’arriver.
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MessageSujet: Re: paranoia is in bloom (calypso)   paranoia is in bloom (calypso) Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:03

A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. L’exercice était simple, pour ne pas dire trivial, si bien qu’il en perdait de sa saveur. Il suffisait de presque rien, un mot, un geste – tout juste une étincelle, de quoi mettre le feu aux poudres. Nate était remonté comme une pendule. Elle n’avait rien à réclamer pour qu’il lui donne l’heure. Parler moins fort ? Et pourquoi diable ? songeait Caly, le visage fendu d’un sourire hypocrite, tandis qu’elle agitait la main en direction de la maman curieuse qui les fixait d’un air réprobateur. Déjà, elle reportait son attention sur la fillette dont la loyauté vis-à-vis de son paternel était sans faille. « Ah, le complexe d’Œdipe… » soupira la jeune femme, avec l’air entendu de ceux qui croient qu’une soirée ou deux passées à disserter sur la nature humaine, accoudée au comptoir d'un bar, avait a minima la même valeur qu’une thèse en psychologie. Quel âge avait-elle ? Cinq ans ? Peut-être six ? De toute évidence, elle n'avait pas encore quitté cette sombre période au cours de laquelle toute petite fille qui se respecte nourrit secrètement le rêve d'épouser son papa - ou pire encore, à en croire ce bon vieux Sigmund Freud. Encore fallait-il que le pauvre bougre n'ait pas déserté le domicile familial. Cette pensée un brin cynique - référence à sa propre enfance - lui inspira ce commentaire, pour le moins téméraire : « Note, elle n’est pas rancunière. » Le tout évidemment ponctué d'un sourire insolent. Subtile limite que celle de la patience. Elle marchait sur ses oeufs, Caly. Elle en était consciente. « Tarés, vraiment ? » s'exclama-t-elle, sa voix se faisant l'écho de celle de Nate, tandis qu'elle posait brusquement la main sur sa poitrine, la bouche grande ouverte, pour mieux feindre l'indignation. « Allons, honey. Pas devant les enfants. » Et d'éclater d'un rire léger, comme elle le gratifiait d'un clin d'oeil sans doute un peu trop appuyé pour paraître sincère.  

Tout compte fait, cette rencontre - quoique importune - s'avérait finalement divertissante. Le professeur était sinistre d'ennui et pourtant drôle à ses dépends. Le boss avait été formel : pas question de s'attarder en chemin. Mais notre jolie brune ne pouvait résister à l'envie de remettre une pièce dans la délirante machine de ce papa paranoïaque. « Ecoute. » reprit-elle alors, le visage maquillé d'un air faussement compatissant. « Je ne sais pas quel est ton problème avec... » Elle marqua une pause. « Comment tu dis déjà ? » A dire vrai, cet air faussement concentré n'était qu'une façade. Sa mémoire d'éléphant ne lui faisait jamais défaut. « Ah oui. Notre cher ami commun. » Et de rajouter, dans un haussement d'épaules faussement indifférents : « A vrai dire, je n'veux pas le savoir. » Bien sûr que si, elle en mourrait d'envie. L'autre version de l'histoire fourmillait très probablement de toutes sortes de détails croustillants qui n'avaient pas encore été portés à son attention. Mais quelque chose lui soufflait que les confidences viendraient d'autant plus vite qu'elle feindrait de les mépriser. « Mais il faut vraiment que tu arrêtes de faire une fixette là-dessus. Gwenn ne passe pas ses journées entières à fomenter des plans contre toi. Il a bien d'autres chats à fouetter. » Et de conclure, au terme d'un profond soupir : « Le monde entier ne tourne pas autour de ton petit nombril, El Profesor. » Au même moment, son téléphone se mit à sonner, l'obligeant à se contorsioner pour venir s'en quérir, dans le fond de son sac, sans risquer de voir le lourd dossier lui échapper des mains. Quand on parle du loup... Du bout de son index manucuré, Caly rejeta l'appel. Gwenn serait furieux, pour sûr. Mais tout lui serait pardonné lorsqu'elle lui conterait sa petite mésaventure, avec force détails.
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Nate O'Reilly
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MessageSujet: Re: paranoia is in bloom (calypso)   paranoia is in bloom (calypso) Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:03

Comment ne pas s’agacer aux côtés d’une telle femme ? La voilà qui saluait ridiculement une mère qui ne semblait pas apprécier leur échange en plein milieu du couloir. Il y avait de quoi… Et lui se retrouvait coincé avec son orgueil, obligé de rentrer dans son jeu qui ne faisait que l’énerver au fil des mots que Calypso tissaient en un discours déplorable. Une remarque assassine par-ci, par-là. Elle le connaissait, Nate, et parfaitement pour savoir que ses sous-entendus tomberaient juste à chaque fois. Si prévisible. Il secoua la tête à la réflexion suivante. Le complexe d’Oedipe ? N’importe quoi. Mais il laissa passer, sans un mot, pour le bien être de tous. D’autant que le brun savait pertinemment que ce n’était pas le pire qui pouvait sortir de cette bouche médisante. Une véritable Fanchon aux paroles de vipères et crapauds. L’insolente ne perdit pas une seconde pour vérifier ses dires, si bien qu’une nouvelle horreur s’échappa d’entre ses lèvres. Encore une fois, elle osait. Elle osait titiller le courroux d’un impulsif. Ou pire, d’un père peu sûr de lui. Un éclair de fureur dans son regard. Comment pouvait-on être pire que Shelby ?! Soupir. Énorme soupir, à vrai dire. Pouvait-il l’étrangler au milieu du couloir ? Cela passerait difficilement inaperçu. Ce fut avec un énervement durement contenu que Nate siffla une remarque qui se voulait mesurer, pour se délester d’un peu de venin sans s’enflammer. Oh, que c’était chose ardue. Mais il y parvint. Même si, bien sûr, Calypso trouva un moyen de le tourner en ridicule.

Mince, ça ne suffit pas pour s’en débarrasser. La pauvre âme semblait ne pas avoir assez nourri sa méchanceté doublée de désinvolture. Le combo gagnant pour ce professeur qui n’attendait qu’une chose : pouvoir s’échapper. Et ce, au plus vite. Sous peine de se voir exploser aux yeux de tous. A nouveau, il secoua la tête quand la brune fit mine de lui donner un conseil d’ami en restant à l’écart. « Mais bien sûr... » Qu’il parvint à caser au milieu de son discours. Calypso ne voulait pas savoir ? La bonne blague. Ça crevait les yeux qu’elle voulait se mettre quelques potins sous la dent. Et à vrai dire, c’était assez surprenant que Shelby n’ait pas pris plaisir à lui refaire le portrait en insistant sur les défauts. Elle devait bluffer, pour le faire parler. Puis la suite… Elle s’entendait parler ? Après tout, c’était elle qui débarquait dans l’école et se lançait dans des sous-entendus plus que douteux sur la façon dont Nate gérait sa paternité. Il leva les yeux au ciel en laissant échapper un bref rire méprisant. El profesor. Ridicule. « Qu’est-ce que tu fais à rester là alors ? » Si elle restait là à trouver tous les moyens pour griffer son ego à coups de serres acérées, elle devait bien y trouver un quelconque intérêt. « T’as pas un boulot à faire ? Pour te rendre utile au moins une fois dans ta vie ? » Toujours aussi bas. Mais Nate avait horreur de ce genre de personne qui se contentait de papillonner, de parasiter la moindre situation. C’est alors que Joyce sembla poser à nouveau s’intéresser ) son père, alors qu’une de ses amies avait regagné leur classe. Sentant une petite main quérir son attention, il tourna la tête vers elle. « Papa ? » Il en avait presque honte, d’avoir délaissé sa fille un court instant ainsi au profit de celle-là. Erreur réparée. Le sourire retrouvé, il s’abaissa à son niveau alors qu’elle demanda à quitter sa compagnie pour retrouver celle de ses camarades. Une embrassade, et la voilà déjà en train d’accourir au loin. Sous les yeux attendris de son père, qui se rappela malheureusement la présence indésirable à ses côtés. Un simple regard, détaché cette fois-ci, et il tourna les talons après lui avoir sorti un sarcasme. « Quelle tristesse de devoir nous séparer si tôt. » Malheureusement, alors qu’il commençait à s’éloigner, il eut comme l’impression qu’il n’en était pas encore débarrassé.

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MessageSujet: Re: paranoia is in bloom (calypso)   paranoia is in bloom (calypso) Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:03

Souffler le chaud et le froid. Prêcher innocemment le faux, dans l’espoir de savoir le vrai. Autant de stratagèmes dont la commère avait pour habitude d’user et d’abuser en toutes circonstances. Seulement voilà : la méthode était d’autant moins efficace que la victime en était coutumière. De toute évidence, El Profesor avait vu clair dans son jeu. Il fallait dire qu’il l’avait fréquentée de près – trop près, sans aucun doute. Suffisamment du moins pour avoir le réflexe de parer ses attaques de la force de son mépris. Pourtant, elle le savait touché, au fond. Profondément blessé dans son orgueil – ce satané orgueil qu’ils avaient en commun. Trop d’ego dans une seule relation, voilà ce qui avait sonné le glas de leur petite aventure frivole et sans conséquence. « Ouh ! Mais quelle violence ! » s’exclama-t-elle, dans un sourire moqueur, en réaction à cette estocade en bonne et due forme, censée la rappeler à sa petite condition de secrétaire quand lui se posait volontiers en professeur émérite. Qu’importe. Face aux calomnies, il est nécessaire de distribuer son mépris avec parcimonie : il y a tant de nécessiteux – comme lui avait si bien enseigné son détour par la fac de lettres, n’en déplaise à ce petit universitaire imbu de sa personne. Elle en avait vu d’autres, Caly. Il en faudrait bien plus pour la pousser à déposer les armes.

Elle était sur le point de renchérir quand la fillette – dont elle avait presque omis la présence, tant les enfants ne l’intéressaient guère – choisit ce moment précis pour se rappeler au bon souvenir de son vénéré paternel. Et tandis que le père enlaçait brièvement la fille, Caly les observait sans gêne aucune, avec le regard curieux d’un scientifique confronté à un phénomène inconnu et inexplicable. Déjà, la gamine disparaissait au loin, visiblement plus préoccupée par le sort de ses amies que par celui de ce pauvre Nate – encore une bonne raison de ne pas donner la vie : ce don de soi n’était généralement récompensé que par la plus profonde ingratitude. Elle était sur le point de partager le fruit de ses réflexions avec son acolyte, mais voilà que celui-ci décidait de quitter le ring, avant même le deuxième round. Déçue, Caly lui emboîta le pas, bien décidée à le hanter jusqu’au portail de l’école – pourquoi pas jusqu’à sa voiture, si l’occasion lui était offerte. « Tu vois, c’est précisément pour cette raison qu’il ne faudrait jamais avoir d’enfants. » lui confia-t-elle, avec sagesse, comme elle pressait le pas dans l’espoir de rester à sa hauteur – une entreprise rendue difficile par ses escarpins qui la faisaient terriblement souffrir. « Ça vous rend faible et paranoïaque. » La tension qui animait le jeune papa ne lui avait pas échappé. Était-ce le simple témoignage d’un manque de confiance en lui – conséquence de ses états de service plutôt médiocres en la matière – ou bien était-il réellement méfiant, comme ses multiples allusions à leur ami commun le laissaient présager ? Il fallait dire que lorsqu’il s’agissait de menaces, ce bon Maître Shelby n’y allait pas avec le dos de la cuillère. Naturellement, Caly n’avait pas évoqué la petite au hasard. Et force était de constater qu’elle avait visé juste. « Mais je comprends. » conclut-elle dans un haussement d’épaules indifférent, avant de rajouter, d’un ton énigmatique ponctué d’un sourire indéchiffrable : « Un malheur est si vite arrivé… » Pour la deuxième fois consécutive, son smartphone se mit à vibrer dans le fond de son sac à main. Quand on parle du loup… Gwenn n’était pas tout-à-fait le genre d’homme à qui l’on raccrochait au nez impunément. Aussi, la jolie brune gratifia le professeur d’un dernier clin d’œil provocateur avant de tourner les talons.

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