AccueilAccueil  ÉvènementsÉvènements  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez | 
 

 i wear the blame like a suit and tie (casey)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Nate O'Reilly
Nate O'Reilly

Δ MESSAGES : 604
Δ PRÉNOM/PSEUDO : ,
Δ CREDITS : ,
Δ AGE PERSONNAGE : ,
Δ JOB : ,

i wear the blame like a suit and tie (casey) _
MessageSujet: i wear the blame like a suit and tie (casey)   i wear the blame like a suit and tie (casey) Icon_minitimeMer 8 Mai - 16:38


I wear the blame like a suit and tie
Casey & Nate (Chez Nate | Début Février 2019)

Se réveiller avec Casey dans ses bras. Se retrouver quelques minutes après seulement avec Hesther et sa fille. S’occuper d’une histoire d’intrusion chez elles. Angoisser pour l’avenir. Oh non, ce n’était clairement la matinée qu’il avait espéré. Encore moins cette promesse qu’il s’était faite et répétée au fil de la matinée, de tout lui avouer dès qu’il serait de retour à ses côtés. Nate ne pouvait plus retarder l’inévitable. Il ne pouvait plus prendre le risque qu’elle apprenne ces horreurs de la part d’un autre. Mais un problème s’était invité dans sa certitude. Joyce. Il revenait avec Joyce. Et comment pouvait-il faire tous ces terribles aveux à Casey si sa fille était là ? Comment pourrait-il expliquer cette terrible envie de l’enlacer dès qu’il franchirait la porte ? C’était l’esprit troublé que le professeur avait quitté la mère de sa fille et rejoint sa voiture avec la petite. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ? Il ne voyait qu’une solution. Pas celle qu’il avait espérée. Pas comme ça, en tout cas. Mais avait-il le choix ? Après avoir installé Joyce à l’arrière, il sortit son téléphone le temps de rejoindre sa place de conducteur. Il pianota rapidement dans le froid avant d’envoyer un message et de s’engouffrer dans l’habitacle. Un court message. Je vais rentrer avec Joyce, je lui ai dit pour nous.

Enfin, il allait lui dire. Dans la voiture. Sur le trajet du retour. Il voulait lui dire, parce qu’il refusait de voir Casey partir de chez lui une fois la soirée entamée. Pas après cette folle matinée. Pas après le message qu’il avait reçu quelques jours plus tôt et la menace de l’ex-mari d’Hesther qui planait sur eux. La clé sur le contact, il s’arrêta. C’était maintenant qu’il fallait lui dire. Tentant de se reprendre et ne rien laisser paraître, il afficha un léger sourire sur son visage et se tourna vers sa fille. « Joyce, il va y avoir Casey à la maison. » Pourvu qu’elle le prenne bien, ou ce serait une journée encore plus catastrophique. Il déglutit difficilement et finit par parler. « Tu sais, j’aime beaucoup passer du temps avec elle. » Aucune réaction de sa fille. Était-ce un bon signe ? Un mauvais signe ? Il attendit une réponse. Quelque chose. Peut-être qu’il n’avait pas dit assez. Après tout, elle n’avait que six ans. Comment pouvait-elle comprendre tout ce qu’il sous-entendait dans ce aimer passer du temps avec elle ? Il s’apprêtait à formuler ses sentiments de façon plus claire lorsqu’elle prit la parole. « C’est ton amoureuse ? » Léger rire. Puis il acquiesça de la tête. Elle le savait déjà, pas vrai ? « On peut dire ça, oui. » C’était exactement ça, même. Ils échangèrent quelques mots supplémentaires, mais Nate savait qu’il devrait en parler à nouveau, plus longuement avec sa fille. S’assurer qu’elle comprenne que cela ne voulait absolument pas dire qu’il se trouvait une autre famille. Mais qu’elle s’agrandissait et que tout le monde y avait sa place.

Ils ne tardèrent pas à arriver chez lui. Et plus ils s’approchaient du 54 Lilac Road, plus la tension gagnait Nate. Le début de journée paraissait si facile, si simple maintenant qu’il s’apprêtait à affronter le regard de Casey qui saurait tout dans quelques minutes à présent. Puis il fit sortir sa fille et l’accompagna jusqu’à la maison. Joyce se jeta dans les bras de la jeune femme qu’elle semblait avoir complètement acceptée. Puis ce fut au tour de Nate d’enlacer la femme qu’il aimait et de déposer ses lèvres sur sa joue. Gestes acceptables, maintenant. Et il en avait terriblement besoin, pour apaiser son esprit encore une minute ou deux. Le temps de retrouver sa petite, s’abaisser à son niveau et l’inviter à rejoindre son espace. « Tu veux bien aller jouer dans ta chambre ? Je dois parler un peu avec Casey et après je viendrai te chercher. On pourra préparer ce que tu veux pour manger, ou aller dans un restaurant aussi. D’accord ? » Peu contrariante, Joyce accepta et fila dans sa chambre. Observant ce départ, les yeux de Nate se vidèrent brutalement alors qu’il baissait la tête. « Il faut qu’on parle. » Qu’il lâcha, retardant une dernière fois le moment de faire face à celle qu’il aimait pour lui expliquer pourquoi il avait dû partir brusquement ce matin-là. Pourquoi il était parti de Détroit des années auparavant. Et prendre le risque de la voir le fuir devant une effroyable vérité.
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ

Δ MESSAGES : 719
Δ PRÉNOM/PSEUDO : ,
Δ CREDITS : ,
Δ AGE PERSONNAGE : ,
Δ JOB : ,

i wear the blame like a suit and tie (casey) _
MessageSujet: Re: i wear the blame like a suit and tie (casey)   i wear the blame like a suit and tie (casey) Icon_minitimeMer 8 Mai - 16:39

Le réveil avait été doux, dans les bras de son homme, elle se sentait parfaitement bien. Elle sentait qu'il y avait quelque chose, il ne voulait pas qu'ils quittent ses bras, sa maison, sa présence, mais elle n'avait pas posé de questions, respectant son intimité, comme toujours. Mais le téléphone sonna rapidement et au vu de son visage, cela devait être important. Elle avait aperçu le nom sur le téléphone, Heshter, la mère de la petite Joyce, son ex. Ce devait être important pour qu'il s'en aille aussi vite. Elle lui offrit un baiser et puis lui fit la promesse qu'il demandait, celle de rester ici, dans cette maison le temps qu'il ne serait pas là. Elle avait envie de lui demander pourquoi une telle requête, ses plans avaient été de courir, mais non, elle n'irait pas, restant sagement, comme demandé… une promesse était une promesse. Nerveuse et inquiète pour lui et pour ce qu'il se passait, elle tenta de se détendre avec une séance de yoga, ce qui ne fonctionna pas pour la première fois. Elle mangea un petit quelque chose tout en regardant son téléphone régulièrement. Elle tenta diverses choses, mais rien ne fonctionna évidemment. Le fait de rester tranquillement à la maison ne la gênait pas trop en général, mais là… sachant qu'elle ne pouvait sortir à cause de sa promesse et stressant à cause de ce qu'il se passait et dont elle ne savait rien, ça n'aidait clairement pas.

Elle passa donc la matinée à tourner en rond, nerveuse et ne sachant pas quoi faire d'elle-même. Elle tenta plein de chose, la télévision, crocheter… elle finit par se mettre à ranger la cuisine et la nettoyer, à croire que ce serait la seule chose qui pourrait lui garder l'esprit suffisamment occupé. Elle n'était pourtant pas hypra maniaque, mais quand elle n'était pas trop bien, c'était la seule chose qui lui vidait l'esprit. Au moins, Nate retrouverait une cuisine étincelante ! Il se poserait des questions s'il le remarquait et ça la fit sourire une seconde. Avant qu'elle reçut enfin un message, elle l'ouvrit, un peu paniquée. Et ce qu'elle y lut… et bien ça la mit dans tous ses états ! Nate rentrait avec Joyce, ce qui était une bonne nouvelle. Le truc ? Il lui avait dit pour eux deux… Le stress augmenta encore d'un cran. Et si la petite n'aimait pas l'idée que son papa ait une amoureuse ? Elle se mordit la lèvre et grignota du chocolat jusqu'à ce qu'elle entende la voiture de Nate dans l'allée. Elle savait que ça ne serait pas forcément évident mais peut-être se trompait-elle. Elle l'espérait en tout cas.

Hésitant sur quoi faire, elle prit une longue inspiration et se dirigea vers la porte, attendant qu'elle soit ouverte. Se disant qu'il était possible qu'ils parlent encore dans la voiture. Lorsque la porte s'ouvrit, elle se demanda ce qu'elle allait faire et puis elle n'eut rien besoin de faire à vrai dire… la petite se jeta dans ses bras. Casey eut juste le temps de se baisser à son niveau pour la réceptionner. Elle posa un baiser sur sa joue et eut l'impression que tout irait bien, au sujet de cette petite fille et de son acceptation du moins… Elle lui sourit et puis se releva tandis que Nate se baissa à la hauteur de sa fille et lui demanda quelque chose qui parut étrange à la jeune femme. Enfin pas tant que ça finalement… Ils devaient parler tous les deux, alors il demandait à sa fille de rejoindre sa chambre pour y jouer un moment tout en lui promettant qu'elle pourrait manger ce qu'elle voudrait après. Elle partit donc en sautillant dans sa chambre et Casey ne put que sourire. Sourire qui disparut vite de son visage malheureusement. Ses yeux avaient changé… du tout au tout. Et puis ses quelques mots. Il fallait qu'ils parlent. Elle s'en était doutée, mais ça la stressait encore plus. Elle hocha la tête. "Allons dans la cuisine alors. On entendra la petite revenir au cas où et elle ne pourra pas nous entendre depuis le haut de l'escalier." Un faible sourire apparut sur ses lèvres. "C'est ce que je faisais quand j'étais gamine."

Automatiquement, elle mit la cafetière et la théière en route. Ça lui occupait les mains et l'esprit pendant quelques secondes au moins. Elle se doutait qu'il avait des choses à lui dire, mais ça la rendait nerveuse ne sachant pas vraiment ce qui se passerait… et surtout dans quel mood il serait pour lui raconter tout cela. Casey était du genre très conciliante et elle était capable de pardon, elle le lui avait prouvé d'ailleurs. Mais il y avait toujours un petit doute au fond de son cœur… et si ? Elle ne voulait pas y penser et elle était certaine que ça ne pouvait pas être aussi terrible qu'il le pensait. Elle l'aimait par-dessus tout, elle pouvait juste espérer pour le moment. Et peut-être bien prier.

Revenir en haut Aller en bas
Nate O'Reilly
Nate O'Reilly

Δ MESSAGES : 604
Δ PRÉNOM/PSEUDO : ,
Δ CREDITS : ,
Δ AGE PERSONNAGE : ,
Δ JOB : ,

i wear the blame like a suit and tie (casey) _
MessageSujet: Re: i wear the blame like a suit and tie (casey)   i wear the blame like a suit and tie (casey) Icon_minitimeMer 8 Mai - 16:40

L’enchaînement d’événements en cette matinée avait été d’une pure folie. Jamais Nate n’aurait imaginé devoir quitter Casey si brusquement pour venir en aide à son ex, la mère de sa fille, en pleine panique. Pourtant, il n’avait pas hésité une seule seconde. Hesther l’appelait, il y allait. Pour le bien de sa fille, mais aussi celui de la jeune femme qui semblait terrifiée par ce qu’elle avait découvert. Une porte ouverte. Rien de quoi inquiéter, en général. Les courants d’air pouvaient arriver, surtout à cette saison où les coups de vent n’étaient pas rares. Mais… c’était surtout une porte ouverte sur un passé qui refaisait surface. Un passé menaçant que tout le monde aurait voulu laisser à Détroit. Sauf que cette petite ville perdue du Vermont semblait prendre plaisir à déterrer les secrets et pires cauchemars de chacun. Pour Nate, il avait son visage. Celui de cet ex qu’il n’avait croisé qu’une fois et qui avait pourtant réussi à briser sa vie. Oh, le professeur n’était pas totalement innocent dans l’histoire non plus, mais il refusait de porter la culpabilité seul. Il en était incapable de toute façon, trop hanté par ce courrier qu’il avait reçu des années de ça et par ce dilemme auquel il avait dû faire face.

C’était ainsi dans un état d’esprit désastreux que Nate avait pris le chemin du retour avec sa fille. Trop égoïste sans doute, il avait avoué à sa fille que Casey n’était pas qu’une amie avec laquelle ils passaient beaucoup de temps. Ce n’était pas le moment d’en parler, clairement pas, mais il l’avait fait. Parce qu’il ne voulait pas avoir à rentrer chez lui et rester distant avec la seule qui pourrait l’apaiser durablement. Parce qu’il ne voulait pas passer un instant de plus à nier ce qu’ils avaient alors qu’il en avait terriblement besoin. De toute façon, Joyce était intelligente, elle savait déjà tout. Oui, Casey était l’amoureuse de son père. Et, à ce moment, il se demanda pourquoi il avait attendu si longtemps pour lui dire l’évidence. Était-ce vraiment de peur que Joyce ne l’accepte pas ? Pensée ridicule, la petite l’avait adoptée dès la première minute. Enfin, il était totalement futile de penser à ce genre de choses maintenant. Ou peut-être que, au contraire, c’était ce qu’il lui fallait pour oublier l’ombre de Mark qui rôdait autour d’eux. Et si c’était lui, le message ? Non. Ça ne pouvait pas, il y avait eu le signe de la Rose. Oh non, c’était encore pire. Pas une menace. Deux. Et deux qu’il redoutait particulièrement, qui l’effrayaient particulièrement.

Enfin chez lui, le brun laissa sa fille courir dans les bras de Casey. Il y aurait au moins un réconfort dans cette journée, d’avoir la conviction que la petite acceptait la présence de la jeune femme aux côtés de son père. Cette scène lui arracha un sourire, presque imperceptible, avant qu’il n’interpelle sa fille pour lui demander de monter dans sa chambre le temps qu’ils aient une discussion importante. Nate se rendait compte de la chance qu’il avait, celle d’avoir une fille si adorable et conciliante. Il savait qu’il pouvait lui faire entièrement confiance, qu’elle était déjà grandement responsable pour son âge. Bien sûr, elle ne resterait pas seule longtemps, Nate y veillerait, mais il savait pouvoir prendre ce temps avec Casey. Même s’il n’avait aucune envie de le faire avec sa petite non loin. On ne savait jamais. Surtout maintenant. Le brun n’avait aucune idée de ce que serait la réaction de Casey, et donc la sienne quand il verrait son regard répondre à ses aveux. Mais il n’avait pas le choix. C’était maintenant ou jamais. Dès que sa fille ne pouvait plus le voir, l’expression sur le visage de son père changea immédiatement. Il fallait qu’ils parlent. Et lui n’osait même pas lever les yeux pour affronter ceux de la jeune femme. Dans la cuisine, oui, ce serait mieux. Il aperçut brièvement un sourire alors qu’il releva le regard vers elle et qu’elle s’éloigna pour rejoindre l’autre pièce. Nate aurait voulu la rassurer, lui dire qu’il n’y aurait pas de dispute, qu’il n’y aurait aucune horreur proférée. Mais il ne pouvait parler que pour lui-même. Et elle, qu’en dirait-elle, quand elle saurait tout ? Au fond, il savait qu’elle pouvait lui pardonner beaucoup. Mais pourrait-elle accepter toute cette situation ? Des erreurs, des mauvais choix qui avaient abandonné Hesther et Nate dans un gouffre sans fin ? Il la regarda lancer le café et le thé, silencieux. Et, pour une fois, ce silence entre eux était difficile à supporter. Elle attendait qu’il parle. Il attendait de trouver le courage. Les bons mots. Ceux qui lui feraient le moins peur. Il tenta de reprendre le contrôle de sa respiration, inspira profondément avant de se lancer. « Je dois te dire pourquoi je suis parti de Détroit. » Il soutenait son regard, dans l’espoir d’y trouver quelque chose qui lui donnerait le courage nécessaire pour raconter ce qu’il s’était passé là-bas. Le brun s’approcha d’elle et déposa sa main sur sa joue, avant de l’embrasser presque fébrilement, mais tendrement. Pour ce qui pourrait être, il le redoutait, leur dernière tendresse si elle n’acceptait pas son passé. « Écoute tout, s’il te plaît. » Il la suppliait presque de ne pas fuir lorsqu’elle entendrait le plus déplaisant de l’histoire. Comme il la supplierait de rester si le cauchemar devenait réalité.
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ

Δ MESSAGES : 719
Δ PRÉNOM/PSEUDO : ,
Δ CREDITS : ,
Δ AGE PERSONNAGE : ,
Δ JOB : ,

i wear the blame like a suit and tie (casey) _
MessageSujet: Re: i wear the blame like a suit and tie (casey)   i wear the blame like a suit and tie (casey) Icon_minitimeMer 8 Mai - 16:40

La matinée avait été extrêmement longue pour la jeune femme. Enfermée dans la maison de Nate, elle stressait et se posait milles questions sur ce qui pouvait bien se passer. Elle n'avait pas voulu lui écrire ou tenter de l'appeler sachant qu'il était parti dans l'urgence et que ça devait être important, peut-être grave. Elle espérait simplement que Joyce allait bien et qu'Hesther aussi. Elle connaissait très peu l'ex de Nate, mais elle avait eu un plutôt bon feeling avec elle lors de la répétition générale de la crèche vivante. Quand elle avait reçu le message de Nate, le stress était encore monté. Il rentrait avec sa fille ce qui était déjà une surprise en soi et puis, il lui avait dévoilé ou allait lui dévoiler, avant de rentrer, qu'ils étaient ensemble et pas juste des amis. Bon certes, la petite Joyce semblait déjà s'en douter, la remarque qu'elle avait faite il n'y a pas si longtemps l'avait prouvé… mais là, ce serait bien plus réel. Et si la petite fille ne l'appréciait plus ? Le truc, c'est qu'elle ne pouvait rien faire, à part attendre et voir ce qui se passerait. C'était la seule solution. Dés que la voiture se fit entendre, elle se rendit dans le hall, attendant impatiemment et complètement stressée l'arrivée de la fille et du père. Elle fut soulagée quand Joyce courra pour lui sauter dans les bras. À la hauteur de la gamine, Casey la serra un instant dans ses bras, soulagée. Le refus de Joyce aurait eu un potentiel dévastateur pour leur couple, elle en était consciente. Mais là, tout irait bien. Elle eut même droit à un baiser de la part de Nate avant que celui-ci n'envoie sa fille jouer dans sa chambre pour que tous les deux puissent parler.

Elle vit tout de suite le changement dans les yeux de Nate, même si celui-ci ne la regardait pas. Il avait les yeux baissés, c'était si peu habituel pour cet homme fier. Stressée, elle se demandait si elle était prête à cette discussion qu'elle attendait déjà depuis un bon moment. Elle en doutait légèrement. Oh, elle était convaincue que cela ne changerait pas la relation qu'elle avait avec Nate, elle l'aimait, le passé était le passé. Mais… il y avait toujours un mais malgré tout. Elle proposa la cuisine afin d'éviter tout risque d'écoute de la part de Joyce ou de débarquement impromptu. Mettant en route dans des gestes automatiques le café et le thé, elle attendait nerveuse et en silence qu'il se lance. Elle était tout à fait consciente de ne pas vraiment pouvoir l'aider aujourd'hui. Il allait simplement falloir qu'il parle et ceci n'avait absolument rien de simple, elle s'en doutait. Le regardant, il lui avoua qu'il devait lui parler des raisons de son départ de Détroit. Elle hocha doucement la tête en l'observant toujours. Elle essayait de lui offrir du soutien sans savoir si cela fonctionnerait. Elle le laissa s'approcher d'elle et déposer une main sur sa joue. Elle pencha légèrement la tête sur le côté pour augmenter ce contact et lui rendit son baiser en l'enlaçant. Il était doux, tendre mais également fébrile.

Il lui demanda tout simplement de l'écouter et elle hocha la tête en posant une main sur sa joue. "Je t'écouterais jusqu'au bout, je te le promets." Se retournant, elle lui tendit une tasse de café et prit son thé avant de le poser sur la table. Réalisant soudain qu'il ne voudrait peut-être pas s'asseoir, étant trop fébrile, elle resta debout également et lui prit la main, la serrant doucement. Elle tenta de faire passer tout son amour par son regard. Elle avait tant envie de juste le prendre dans ses bras en lui affirmant que tout irait pour le mieux. Mais elle ne pouvait pas, elle devait lui laisser cette chance de dévoiler un peu ce passé qui le hantait encore, elle le savait aujourd'hui. Il fallait qu'il en parle s'il voulait un jour pouvoir s'en libérer un peu… une partie de la culpabilité ne partirait jamais totalement, mais s'il pouvait se pardonner en partie ou simplement vivre mieux avec cette partie de lui-même, ce serait une victoire. Et en cet instant, elle espérait surtout pouvoir vivre avec cette vérité sur cet homme qu'elle aimait. Beaucoup de choses pouvaient être pardonnée, presque toute… et cela faisait partie de son passé, il n'était plus l'homme qu'il était quand il avait quitté Detroit. Elle ne pouvait pas faire de pronostics, la seule chose qu'elle pouvait faire, c'était attendre et écouter ce qu'il avait à lui dire… ce qui la rendait nerveuse malgré tout.

Revenir en haut Aller en bas
Nate O'Reilly
Nate O'Reilly

Δ MESSAGES : 604
Δ PRÉNOM/PSEUDO : ,
Δ CREDITS : ,
Δ AGE PERSONNAGE : ,
Δ JOB : ,

i wear the blame like a suit and tie (casey) _
MessageSujet: Re: i wear the blame like a suit and tie (casey)   i wear the blame like a suit and tie (casey) Icon_minitimeMer 8 Mai - 16:41

L’appréhension était là, Nate ne pouvait plus la cacher. Il faisait pourtant de son mieux pour que sa fille ne remarque rien, ne ressente rien de la tension qui envahissait la matinée. Ils avaient fait tout ce qu’ils pouvaient, avec Hesther, pour qu’elle ne comprenne pas que la situation devenait chaotique. Il faisait tout, à présent, pour lui épargner l’angoisse d’un futur qui s’annonçait difficile. Alors, il ne tarda pas à lui demander de filer dans sa chambre pour qu’il puisse parler avec Casey. Elle était bien trop jeune pour entendre l’histoire complète de ses parents et de leur séparation. Le pourquoi du comment. Bien trop jeune. Et Nate espérait qu’elle le serait encore longtemps. Joyce s’exécuta et rejoignit l’étage puis sa chambre, laissant son père en compagnie de la jeune femme sans doute impatiente d’avoir des explications sur la situation. Pourquoi était-il parti si brusquement ? Pourquoi était-il revenu avec sa fille ? Pourquoi était-il si agité, à présent ? Ils devaient parler. Elle l’aurait, cette conversation qu’elle attendait sans doute depuis des semaines, voire des mois. Elle l’aurait, cette raison pour laquelle il traînait une forte culpabilité depuis des années. Il allait tout lui raconter, dans les moindres détails, avant qu’un autre se charge de le faire et de détourner la vérité pour faire de lui un monstre. Il allait tout lui raconter, pour qu’elle sache avec qui elle partageait sa vie, sans plus aucun secret.

Ils allèrent dans la cuisine pour se couper un peu plus de la petite qui ne devait pas entendre ce qu’ils auraient à se dire. Et puis, aussi pour prendre un thé ou un café afin de faciliter l’échange qui n’aurait rien d’agréable. Le coeur de Nate battait douloureusement dans sa poitrine, sachant que l’inévitable était enfin là. Qu’il n’y avait plus la place pour un plus tard ou un aveu partiel. Loin d’être prêt, il fallait pourtant se lancer. Il avait alors cherché un peu de courage dans le regard de la femme qu’il aimait et espérait ne pas décevoir, pas trop en tout cas. Pourquoi il était parti de Détroit. Tout commençait ici. Enfin, pas vraiment ici. C’était plutôt l’acmé de son mal-être concernant son passé. Le professeur s’approcha pour l’embrasser doucement, baiser qu’elle lui rendit avec autant de tendresse dont elle était capable. Elle l’enlaça même avant de lui promettre de tout écouter. Nate voyait bien qu’elle fait tout ce qu’elle pouvait pour le rassurer, lui offrant un café avant de prendre sa main pour lui confirmer sa présence. Oh oui, il le voyait. Mais ça n’apaisait en rien son esprit de plus en plus confus à cause des souvenirs qui revenaient, à cause des mots qu’ils devaient choisir. Par où commencer ? Il n’en avait aucune idée. Aucune. Devait-il lui parler de cette matinée ? Ou lancer directement que toute cette histoire avait pour cause principale son infidélité ? Non. Non. Pas ça, pas comme ça. Son regard se perdait sur le sol de la cuisine, à défaut de la main de la jeune femme qu’il avait fini par lâcher. Appuyé contre un plan de travail, il passa nerveusement sa main sur sa barbe avant de regarder Casey à nouveau et prendre une dernière inspiration. Le coeur palpitant. Il était temps de se libérer de ce cauchemar.

« Quand Hesther était enceinte, il y a un homme qui est venu me voir pour me faire douter d’elle et me menacer. J’étais jeune, et un peu con... », qu’il sortit en souriant presque sans que ce ne soit drôle, « alors je l’ai renvoyé baladé. Je pensais que c’était juste un pauvre type. Qu’il était jaloux ou je sais pas... » Il haussa les épaules. De toute façon, ça n’avait pas d’importance. Pas ce détail-là. Mais il avait besoin de se justifier, de s’excuser son comportement immature et irresponsable de l’époque. De donner sa version, tout simplement. « Sauf que, peu après le premier anniversaire de Joyce, il m’a recontacté. » Tu n’oublierais pas un événement entre temps, Nate ? Qu’est-ce que c’était dur à dire. Les yeux toujours rivés sur le sol, il fallait continuer l’histoire. Il fallait continuer, ou il ne retrouverait plus le courage d’en terminer avec ces spectres hantant sa vie depuis si longtemps. « J’ai reçu une lettre où il menaçait de briser ma vie et celle des filles, de me faire tout perdre. Et il avait un argument de poids. Je devais partir et ne plus les revoir, sinon... » Sinon quoi ? Avoue, enfin. Un dernier regard sur Casey avant de ne plus oser à cause de la honte. « Sinon il dévoilait mon infidélité. » Il ferma les yeux un instant. Et ce n’était que le début, bien qu’elle soit déjà au courant de la décision qu’il avait prise puisqu’il avait débarqué dans le Vermont quelques jours plus tard. Il reprit son discours sans attendre longtemps. Un faux sourire aux lèvres. Une triste vérité sur l’homme qu’il avait été et était encore. « Et tu me connais, tu sais que je préfère m’emmurer dans un silence plutôt qu’avouer une erreur. Alors tu sais ce que j’ai choisi. » S’il était resté, cette conversation n’aurait jamais eu lieu. Ils ne se seraient jamais connus. Un regret qu’il aurait eu, sans jamais en avoir conscience puisqu’il ne l’aurait jamais connu. Aujourd’hui, il essayait de se convaincre que tout ce qui découlait de ce passé n’avait pas été si mauvais. Clairement pas, quand il s’agissait de sa rencontre avec Casey. « J’ai pas eu le courage de l’affronter, je pouvais pas prendre le risque qu’elles soient en danger et surtout... je voulais pas qu’on sache ce que j’avais fait. Alors, je suis parti. Je les ai laissées seules avec lui qui rôdait autour, et j’ai même pas eu l’intelligence de comprendre que c’était le pire des choix. » Il échappa un rire furtif, méprisant envers lui-même. Non, il n’avait même pas eu l’intelligence de comprendre la stupidité de sa décision. Il n’avait pas pu réfléchir, à cette époque, ou il aurait su que ça n’avait aucun sens d’agir ainsi. Et qu’il passait autant, voire plus, pour un con en abandonnant sa compagne et leur fille d’un an sans rien dire, juste après son anniversaire et à quelques semaines de Noël. « Alors je suis venu à Redwood Hills, pour une raison que tu connais ou que tu connais pas, j’en sais rien. » Le suicide de son père dans la secte une trentaine d’année plus tôt. Pas le moment d’en parler, de toute façon, alors il continua son récit. « Et quand je les ai revues l’année dernière, j’ai eu tellement peur qu’il soit là lui aussi. Je voulais pas qu’il pense que j’avais pas respecté notre... contrat. Mais au fil des rencontres avec Hesther, il se passait rien. Alors j’ai cru qu’on était enfin tranquilles. » Il l’avait cru, oui. Et Dieu sait qu’il s’était trompé. « Elle m’a expliqué qui il était, ce qu’il lui avait fait. C’est là que j’ai découvert que c’est son ex-mari, qu’il avait été… violent. » Nate se souvenait encore le récit qu’elle lui avait fait, des coups, de la peur, de l’angoisse, et ça le perturbait toujours autant. « Elle avait dû le fuir. J’en savais rien. On a vécu un an et demi ensemble, on avait une fille, et j’ai jamais rien remarqué. » Il s’en voulait autant qu’il lui en voulait à elle, d’avoir gardé le silence et de ne pas lui avoir fait assez confiance pour dévoiler cette partie de sa vie. Mais il était loin d’avoir le droit de l’envoyer au pilori pour une erreur que lui aussi avait commise. Rester dans le silence, honteux. « Mais il l’avait retrouvée à Détroit. Et aujourd’hui… on pense qu’il nous a retrouvés, ici. Elle reçoit des appels et des lettres depuis quelque temps. » Une nouvelle chose qu’il avait cachée à Casey, un secret commun avec son ex qu’elle ne lui reprocherait pas. Il espérait. Se torturant les mains, il reprit un sujet peut-être trop risqué pour ce moment d’aveux. Mais le professeur tenait à tout dire, absolument tout. Quitte à prendre le risque d’être une véritable épave oscillant entre dégoût et colère. « Tu sais, le facteur qui m’a mis hors de moi l’autre jour… Il avait lu son courrier, et je veux pas que ça la mette en danger. Parce que, elle a dû faire quelque chose de pas très légal pour fuir son mari, et elle pourrait tout perdre aujourd’hui si ça se savait. » Et, même si Nate serait heureux de passer plus de temps avec sa fille, il ne le serait jamais dans ces conditions. Jamais au détriment de sa mère. « Quelqu’un s’est introduit chez elle cette nuit. C’est pour ça que je voulais pas que tu sortes. S’il est dans le coin… Je veux pas qu’il s’en prenne à toi. » Il osa pour la première fois relever les yeux sur elle, suppliant d’avoir pitié et de le comprendre. Oh, il était loin d’avoir tout dit. Alors il sortit son téléphone et parcourut les messages reçus jusqu’à tomber sur celui qui l’intéressait et le hantait depuis des jours, puis le tendit à la jeune femme en lui expliquant.

Cher Nate, il serait grand temps de te mêler de tes affaires et de cesser de ressasser ton passé tumultueux. Concentre-toi plutôt sur le présent, ouvre bien les yeux, fais attention au monde qui t’entoure... Qui sait ce qui pourrait arriver bientôt ? Qui te dit que la femme que tu aimes aujourd’hui ou même ta propre fille sont en sécurité auprès de toi ? À bon entendeur...

« Je l’ai reçu il y a quelques jours... Je me le pardonnerai jamais s’il vous arrivait quelque chose. » Au grand jamais. Alors il avait tout fait pour la retenir chez lui depuis la réception de ce message, et il ferait encore plus maintenant qu’elle savait tout et que l’ex-mari d’Hesther semblait bel et bien en ville. Même si elle, elle voulait partir. Il trouverait un moyen de la faire rester, il faudrait. Sauf si, par miracle, elle n’était ni perdue, ni effrayée, ni écœurée par ce long récit.
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ

Δ MESSAGES : 719
Δ PRÉNOM/PSEUDO : ,
Δ CREDITS : ,
Δ AGE PERSONNAGE : ,
Δ JOB : ,

i wear the blame like a suit and tie (casey) _
MessageSujet: Re: i wear the blame like a suit and tie (casey)   i wear the blame like a suit and tie (casey) Icon_minitimeMer 8 Mai - 16:41

Nate demanda à la petite de rejoindre sa chambre dés qu'ils furent arrivé à la maison, il devait parler à Casey. Ce qui la rendait nerveuse, est-ce que la grande conversation qu'elle attendait et appréhendait était enfin arrivée ? C'était possible ou alors il lui parlerait de ce qui s'était passé aujourd'hui. Elle ne savait pas trop mais le changement en Nate dés que sa fille eut quitté le hall ne la rassura clairement pas. Il le lui annonça clairement, ils devaient parler. Elle ne put qu'hocher la tête tout en proposant la cuisine afin d'éviter tout accident d'écoute avec la petite. Autant prendre les précautions nécessaires, surtout qu'elle ne savait pas du tout de quoi il voulait parler. L'état de ses nerfs étaient déjà bien éprouvés par la matinée qu'elle avait passée enfermée à se poser milles questions. Elle avait évidemment respecté sa promesse, vu que cela semblait si important pour Nate ce matin-là… et vu son inquiétude quand il était parti, elle n'avait pu faire autrement que de faire cette promesse. Alors elle avait tourné en rond toute la matinée tout en paniquant à moitié. Voir son homme dans cet état ne l'aidait pas vraiment à se calmer. Une fois dans la cuisine et que la jeune femme eut allumé la théière et la cafetière, Nate s'approcha d'elle, caressa doucement sa joue avant de l'embrasser. Baiser qu'elle lui rendit évidemment tout en l'enlaçant. Le voir si mal la faisait souffrir mais elle savait qu'elle ne pouvait rien faire d'autres que tenter de le soutenir comme elle le pouvait et de l'écouter jusqu'au bout comme il le lui demandait. Elle le lui promit avant de lui donner sa tasse et de lui serrer doucement sa main, tentant de lui transmettre un peu de sa force.

Elle le laissa s'éloigner un peu et le regarda s'appuyer contre un plan de travail tandis qu'elle s'appuyait contre la table à manger. Elle ne dit rien de plus, consciente qu'il devait trouver seul par où commencer et quoi dire. Il semblait nerveux, il passa une main sur sa barbe et prit une grande inspiration. Le silence était différent que d'habitude, toujours léger entre eux, il était plus lourd, plus chargé aujourd'hui. L'histoire commença. Un homme l'avait menacé alors qu'Hesther était tout juste enceinte, il l'avait envoyé balader. C'était assez compréhensible jusque-là. Et vu qu'elle avait promis de l'écouter jusqu'au bout, elle n'ajouta rien, tout simplement. Il y aurait une suite avec cet homme, elle en était convaincue. La suite ne tarda pas, une lettre de menace reçue peu avant le premier anniversaire de sa fille. Il avait eu un argument de poids, jusque-là pas vraiment de grandes surprises, enfin façon de parler. Qu'aurait-il bien pu dévoiler ? Et puis il baissa le regard pour avouer le plus dur, enfin elle l'imaginait. Il avait été infidèle. Serrant doucement sa tasse, elle baissa la tête un instant. L'infidélité, c'était quelque chose avec laquelle elle avait beaucoup de peine, il fallait bien qu'elle l'avoue. Et pourtant, elle ne pouvait le juger pour cela, elle ne connaissait pas toute l'histoire de la naissance de la petite. Elle releva les yeux quand il se remit à parler. Bien sûr, une tromperie n'était pas vraiment excusable, mais cela faisait partie du passé ? Si elle apprenait qu'il la trompait un jour, elle partirait, cela ne faisait aucun doute. Et même si ça lui briserait le cœur, évidemment. Autant la tromperie que son propre départ.

Selon lui, il était donc logique qu'il se soit emmuré dans le silence, il ajouta qu'elle le connaissait. Oui et non, elle connaissait le Nate d'aujourd'hui, celui de cette période était différent, elle en était intimement convaincue. Pourquoi ? Parce que son vécu, parce que ses erreurs, parce que ses regrets faisaient en sorte qu'ils vivaient sa vie autrement. Certes, il avait dû mal encore à se confier, mais aujourd'hui prouvait qu'il ne se laissait pas entièrement happer par ses mauvaises habitudes. Mais c'était difficile d'entendre tout ce qu'il avait à dire, cela ne faisait aucun doute. Et oui, elle savait ce qu'il avait choisi, une des rares choses qu'elle savait. Il était parti, tout simplement. Sans se retourner. Mais empli de regrets, ça, elle le savait aussi. Il avoua sans problème n'avoir pas eu le courage d'affronter cette situation, il ne voulait pas les mettre en danger et puis il n'avait pas voulu qu'on sache ce qu'il avait fait. Elle pouvait le comprendre, même si c'était quand même difficile à avaler. Elle sursauta légèrement à son rire, méprisant, envers lui-même. En y repensant, il savait que ce n'était pas le bon choix, encore plus en pensant qu'il avait laissé cet homme menaçant rôder autour d'Hesther et Joyce. Elle en frissonna d'ailleurs. L'idée d'un homme du genre la mettait légèrement mal à l'aise, sûrement parce qu'elle-même avait dealer avec un homme violent également, de manière très courte, mais quand même.

Elle se faisait violence pour ne pas parler, pour ne pas s'approcher de lui et l'enlacer. Il fallait qu'elle digère les informations et il fallait qu'il puisse aller au bout de son histoire. C'était important, autant pour lui que pour elle et surtout pour leur histoire, pour leur futur. Il avait donc fui et était arrivé à Redwood Hills. La raison ? Elle ne la connaissait pas, mais elle se doutait que c'était à cause de son père qui était mort dans cette ville lors du suicide collectif de la secte. Ils n'en avaient jamais parlé, mais elle connaissait bien l'histoire de la secte et le nom de O’Reilly n'avait pas pu passer inaperçu. Il avait eu peur en les revoyant, peur que cet homme soit encore à rôder autour d'elle et lorsqu'il sembla que non, il s'était rapproché d'elles. C'est ce qu'elle lisait entre les lignes. La suite ne l'étonna guère, Hesther avait eu un mari violent et n'avait rien dit. Beaucoup de femmes victimes de violence ne pouvaient en parler, se sentant souvent coupable ou responsable de ce qui leur arrivait et quand elle sortait de ce cercle, elle culpabilisait de ne pas en être sorti avant. Elle avait dû fuir et lui, même après un an et demi de vie commune, il n'avait rien vu, rien su. On ne pouvait deviner ce genre de choses, il ne devait pas s'en vouloir pour cela. Les gens étaient toujours très doués quand il s'agissait de montrer seulement ce qu'il voulait bien montrer. Un an et demi et leur fille allait fêter ses un an… ça faisait une très courte relation pour un enfant. Enfin, ils étaient peut-être un peu ensemble avant, difficile à dire. Elle ne savait absolument rien sur leur relation à vrai dire. À part qu'ils avaient eu une fille absolument adorable ensemble.

Ils pensaient être tranquilles, mais il pensait qu'il l'avait retrouvé une nouvelle fois. Des appels, des lettres anonymes… Oh mon dieu, elle comprenait tout à fait pourquoi il était parti rapidement ce matin. Il devait s'inquiéter pour Hesther et pour Joyce. Ce qui était normal, pour les deux. Hesther ne pourrait que faire partie de sa vie, elle était la mère de sa fille. Et il ne lui avait rien dit pour les menaces. Certes, ça ne la concernait pas vraiment… mais quand même, elle vivait presque avec lui ces derniers temps. Et il continuait encore et encore, elle avait l'impression d'avoir du mal à enregistrer et analyser toutes ces données, trop d'un coup peut-être… elle hocha la tête quand il parla du facteur, oui, elle savait tout à fait de qui il parlait. Elle ouvrit grand les yeux, elle savait qu'Oscar était un petit con mais de là à lire le courrier des autres ? Elle n'aurait jamais pu l'imaginer. Et là, elle apprit qu'Hesther avait dû faire des choses illégales pour fuir son mari et il ne voulait pas que le postier en question remette tout en cause en l'accusant. Elle porta une main à sa bouche. Oh Seigneur, toute cette histoire était digne d'un roman tragique. La suite fut pire, enfin en quelque sorte, quelqu'un s'était introduit chez elles cette nuit, c'était pour ça qu'il avait dû partir si vite et elle découvrit soudainement la raison pour laquelle il ne voulait pas qu'elle sorte ce jour-là. Il avait peur pour elle, peur qu'elle soit en danger, que cet homme violent s'en prenne à elle.

Elle allait se mettre à parler quand il sortit son téléphone. Elle fronça légèrement les sourcils et le saisit quand il le lui tendit. Le SMS qu'elle lut lui glaça le sang. Une menace claire et nette contre elle et Joyce si Nate n'arrêtait pas de s'occuper de son passé. Mais comment pourrait-il ne pas s'en occuper de son passé ? C'était impossible. Il l'avait reçu plusieurs jours auparavant et soudain elle comprit pourquoi il insistait tant pour qu'ils passent tout leur temps ensemble, pour qu'elle passe toutes ces nuits ici, avec lui et pourquoi il ne la quittait pas des yeux, encore moins que d'habitude… il ne se pardonnerait jamais s'il arrivait quelque chose à Casey ou à sa fille… Elle soupira doucement et puis se redressa pour s'approcher de Nate. Elle posa une main sur sa joue, délicatement et le fit se redresser, elle voulait qu'il la regarde. "Je peux pas répondre à tout, il y a bien trop d'informations… Mais je peux déjà te dire, merci d'avoir partagé ton histoire avec moi. Et je comprends maintenant pourquoi tu ne voulais pas que je sorte." Elle ne voulait pas le quitter, pas maintenant. "Je t'aime." De ça, elle était sûre à 100%, même après tout ce qu'il lui avait raconté. Peut-être était-elle folle, mais tant pis. "Malgré cette menace, tu ne peux pas tourner le dos à ton passé. Et je te promets que je serais prudente. Je ne suis pas idiote, je suis morte de peur..." C'était un peu la seule chose qu'elle pouvait faire. "Hesther devrait en parler. Avec de bons conseils et si elle est prête à raconter son histoire, les délits commis peuvent être effacé. Il y a des précédents, ça fait office de jurisprudence." Elle n'était pas avocate, mais elle lisait suffisamment pour le savoir, surtout qu'elle s'était intéressée longuement aux violences conjugales pour tenter de passer au-dessus de ce qui lui était arrivé. "Tu étais en couple depuis longtemps quand vous avez eu Joyce ?" C'était un point qu'elle avait besoin d'éclaircir, elle voulait comprendre ce qui c'était passé, son passé à lui. Mais ce qu'elle savait aujourd'hui, c'est qu'elle n'avait pas à lui pardonner, ce n'était pas à elle de le faire, mais à lui-même. Cette histoire était la sienne, évidemment, mais c'était son passé… ce n'était plus son présent depuis longtemps et surtout, ce n'était pas son futur.

Revenir en haut Aller en bas
Nate O'Reilly
Nate O'Reilly

Δ MESSAGES : 604
Δ PRÉNOM/PSEUDO : ,
Δ CREDITS : ,
Δ AGE PERSONNAGE : ,
Δ JOB : ,

i wear the blame like a suit and tie (casey) _
MessageSujet: Re: i wear the blame like a suit and tie (casey)   i wear the blame like a suit and tie (casey) Icon_minitimeMer 8 Mai - 16:42

Il faut qu’on parle. Lancer une conversation de la sorte n’était jamais bon signe. Jamais. En l’occurrence, Casey s’en sortait plutôt bien puisqu’elle n’avait rien à craindre. Ce n’était pas le genre d’expression pour lui faire comprendre qu’il ne souhaitait plus être avec elle, qu’il souhaitait mettre un terme à leur relation. Au contraire. C’était une expression qui lui montrait qu’il tenait assez à elle pour dévoiler la pire partie de sa vie et se soumettre à son jugement. Pourtant, cela n’enlevait rien à l’angoisse que cette phrase devait engendrer. Casey n’avait pas à douter de Nate, de ce qu’il ressentait pour elle, de l’avenir qu’il envisageait avec elle. Oh non, elle n’avait pas à douter de tout cela. Mais lui, il redoutait particulièrement ce qui allait suivre. Pour une fois, c’était celui qui prononçait ces quelques mots qui craignait de mal vivre l’instant. Il craignait de voir tous ses efforts pour faire de sa relation avec la jeune femme une réussite voler en éclats lorsqu’elle apprendrait pourquoi il avait quitté Détroit, pourquoi il portait tant de culpabilité en lui depuis de longues années. Il y avait plus, bien plus qu’un simple abandon d’enfant. Et elle était sur le point de tout entendre. Le moment était particulièrement difficile. Cherchant du courage, Nate s’était tout d’abord réfugié contre la jeune femme en partant en quête de son contact, de ses lèvres délicates et de ses bras qui l’entouraient toujours avec tendresse. Un besoin aussi physique que mental, de la savoir auprès de lui jusqu’à ce moment fatidique. La grande révélation. Le tournant de leur relation. Pour le meilleur, ou le pire.

La quittant pour ne pas être tenté de ne profiter que de sa présence et perdre courage, Nate trouva appui contre un meuble de la cuisine afin de ne pas vaciller pendant son récit. Pour ne pas montrer son agitation en se mettant à parcourir la pièce sans but. Il prit une grande inspiration, baissa le regard de honte et commença l’épopée grotesque d’un homme chutant en plein coeur des Enfers pour se retrouver condamné à la torture éternelle. Les premières menaces, l’insouciance, la dénégation. Il ne débutait doucement que pour ménager le suspense des turpitudes de son passé. Mais surtout pour éviter de transformer cette conversation en suicide relationnel en évoquant son infidélité dès le départ. Non, il avait d’abord posé les bases. Sans doute pas suffisamment, puisqu’il n’avait pas parlé des difficultés dans son couple avec Hesther. Les siennes. Les affres de la paternité soudaine qu’il n’avait pas su gérer, selon toute vraisemblance. Bref. Il avait à la place parlé des menaces, de la sorte de pacte passé avec le diable pour que sa fille et sa compagne soient sauves de son emprise. Un pacte où personne ne gagnait, à part le diable en personne. Cet ex-mari dont il n’avait même pas connaissance. Peut-être qu’il se serait battu pour ce qui comptait pour lui s’il avait su, peut-être pas. Au fond, qu’est-ce que ça changeait ? Le résultat était là, était fait. Pourtant, Nate ne pouvait s’empêcher de se noyer dans sa culpabilité en se chargeant de si bien trop lourds à porter. Bien trop encombrants avec le manque de courage flagrant dont il avait fait preuve et les mille regrets que son départ avait engendré. Puis il évoqua son arrivée à Redwood Hills. Un autre secret qu’il gardait jalousement pour lui et qu’il devrait un jour dévoiler. Un autre jour. Les aveux sur sa vie et celle d’Hesther étaient suffisants pour la journée. Pour un bon bout de temps. D’ailleurs, il se demandait s’il avait bien fait d’en dire tant que le passé de la mère de sa fille qui se retrouvait victime de révélations qu’elle n’aurait sans doute pas souhaité. Mais avait-il le choix ? Comment expliquer l’angoisse entourant l’individu qu’était Mark sans évoquer les secrets qu’elle cachait au reste du monde ? Nate faisait confiance à Casey, de toute façon. Elle respecterait leur vie commune, elle respecterait les secrets de cette famille toujours plus complexe. Il en était certain. Il en vint finalement à parler de la situation actuelle. De l’horreur de le voir réapparaître dans leurs vies, installer une psychose dans leur quotidien et les empêcher de vivre comme bon leur semblait. Et cet idiot de facteur qui n’avait aucune idée dans quoi il mettait les pieds. Tant pis pour lui.

Nate aurait pu en finir là, attendre impatiemment la réponse de la femme qu’il aimait. Attendre qu’elle décide de claquer la porte ou de se jeter dans ses bras. Mais non, il voulait aller au bout de ce qu’il avait entamé. Tout lui dire. Tout lui avouer. Et il y avait encore une chose qui hantait son esprit. Le message de la secte. La goutte d’eau qui l’avait convaincu de ne plus laisser la jeune femme quitter son regard et sa protection. Et voilà. Il avait terminé. Il venait de lui dire les grandes lignes de la biographie de ce Nate O’Reilly qui méritait sans nul doute la palme de la vie la plus pathétique qu’il soit. Et par sa propre faute, en plus. Alors, il attendait, planté là, dans la cuisine, le regard toujours baissé. Il attendait qu’elle réagisse, qu’elle le sorte dans cette angoisse de l’inconnu. Les secondes lui parurent durer des heures. Allait-elle rester là, à le regarder sans parler ? A le juger, silencieusement ? Il n’osait même plus lever les yeux, de peur de voir quelque chose qui lui déplairait dans les siens. Du dégoût ? Du refus ? De l’envie de fuir ? Un soupir. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il tournait mille scénarios dans son esprit. Elle était déçue. Un soupir, c’était pour la déception, non ? Il l’avait déçue. Il sentait à nouveau son coeur palpiter, lui qui s’était totalement apaisé dans l’oeil du cyclone. Sauf que ce cyclone lui revenait brusquement. Dieu, que ça faisait mal. Il l’avait déçue. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua même pas son mouvement et ne sentit qu’une main se déposer sur sa joue avec la plus grande délicatesse et l’inviter à relever la tête. Nate frissonna à ce contact et ferma les yeux un instant avant de se résoudre à les ouvrir à nouveau et les poser sur Casey. Sa tête se pencha au fil de ses paroles qui furent d’un grand soulagement. Il voulait profiter de son contact autant qu’il pouvait. Comment faisait-elle pour être si bienveillante ? Comment ? Si elle, elle lui avait raconté ne serait-ce que le quart de ce qu’il venait de lui dire, il… Non, ça ne servait à rien de retourner la situation et de s’imaginer encore mille scénarios. Parce que ça n’aurait jamais pu arriver, pas avec Casey et sa douceur. Noyé dans son regard maintenant rassurant, il fut incapable de répondre à son je t’aime pourtant primordial. Incapable de dire un seul mot tant il en avait prononcé avant. Pourtant, la suite le sortit de sa torpeur. Elle serait prudente, pas idiote. Non, non. Il n’avait jamais dit ça. Jamais. Et elle était morte de peur. Dans un sursaut, il réagit à ce qui lui brisait un peu plus le coeur. « Non, c’est pas ce que je voulais dire. T’es pas idiote, t’es loin de l’être. » Il la suppliait du regard de le croire. Elle avait juste été dans l’ignorance, ce qu’il ne pourrait jamais lui reprocher puisqu’elle l’était à cause de lui. Dans un murmure, il continua. Difficile d’accepter cette peur qu’il voulait tant lui épargner. « Je veux pas que tu aies peur, Casey. Je veux pas que t’aies peur à cause de moi. T’es en sécurité ici. Je te protégerai, je te le promets. » Laisse-moi ta peur, qu’il avait envie d’ajouter. Il était prêt à tout porter pour l’en décharger, pour lui offrir la vie paisible qu’il s’était promis lui donner chaque jour qu’ils partageraient ensemble. Triste écho à cette nuit où elle s’était réveillée en plein cauchemar. A croire que rien ne les épargnait dans cette ville. Il glissa fébrilement sa main dans la sienne pour la serrer avec retenue, pour lui faire comprendre que c’était une vraie promesse. Sa première vraie promesse depuis longtemps. Une qu’il ne comptait absolument pas briser. Jamais.

Puis la jeune femme parla d’Hesther, de son histoire. Non, elle ne comprenait pas. Ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait simplement effacer. Il secoua la tête légèrement, désabusé. « Je pense pas que ce soit aussi simple. Elle a changé d’identité... » Pourquoi continuer à en dire tant sur la vie d’une autre qui n’avait rien demandé ? Trop tard, de toute façon. « … alors tout ce qu’elle a construit depuis sa fuite peut lui filer entre les doigts. Et puis, si j’ai bien compris… Ils sont encore mariés, légalement. » Et cette idée lui fit froid dans le dos. Qu’est-ce que cela voulait dire pour Hesther ? Pour Joyce ? Nate recommençait avec ses scénarios abracadabrantesques. Il en fut sorti par une question de Casey qui semblait avoir compris qu’il y avait une étrangeté dans cette relation. Il soupira avant de secouer la tête, à nouveau. « On était pas en couple du tout. » Pas lors de la conception, en tout cas. « Hesther et moi, on était juste amis. Enfin, on avait des amis en commun. Un soir, on a pas mal parlé. On avait un peu, beaucoup, trop bu et... » Une expression sur son visage qui voulait tout dire et une phrase en suspens pour ne pas avoir à entrer dans les détails avec sa compagne actuelle. Raconter ses ébats amoureux avec son ex à la femme qu’il aimait aujourd'hui, non merci. « Deux mois plus tard, j’ai appris qu’elle était enceinte. » Il soupira et reprit après un court silence. « Je l’ai convaincue de garder le bébé, je sais même pas pourquoi. J’étais pas prêt pour être père, la suite l’a prouvé. J’ai pas supporté la pression, les attentes. J’avais l’impression d’étouffer, et j’ai fini par faire une belle connerie. » Par la tromper. Oh, aujourd’hui il ne regrettait absolument pas de l’avoir convaincue. Il suffisait de le voir avec sa fille pour comprendre qu’il la considérait comme sa plus grande réussite. Mais rien n’était jamais si simple.
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ

Δ MESSAGES : 719
Δ PRÉNOM/PSEUDO : ,
Δ CREDITS : ,
Δ AGE PERSONNAGE : ,
Δ JOB : ,

i wear the blame like a suit and tie (casey) _
MessageSujet: Re: i wear the blame like a suit and tie (casey)   i wear the blame like a suit and tie (casey) Icon_minitimeMer 8 Mai - 16:44

Parler, c'était pas toujours bon signe, mais là, elle espérait que oui, elle espérait qu'il allait enfin dévoiler une partie au moins de ce qui le minait, de ce qui le détruisait à petit feu depuis toutes ces années… bien sûr, elle s'inquiétait mais c'était bien tout ce qu'elle pouvait faire. Elle profita de l'instant où il vint l'enlacer pour tenter de faire taire ses peurs pour se concentrer sur lui, pour essayer de lui insuffler du courage et de le rassurer. Clairement pas quelque chose d'évident et elle n'avait aucune idée si ça avait fonctionné ou non. Elle ne pouvait maintenant qu'attendre et elle n'eut pas à attendre longtemps et elle n'allait pas non plus être déçue… enfin, il allait tout lui avouer. Elle ne s'était clairement pas attendue à un tel tsunami d'aveux, mais Nate restait fidèle à lui-même, il ne faisait jamais rien à moitié. Certaines choses la choquèrent un peu, d'autres, elle s'y était un peu attendue. À vrai dire, elle avait eu le temps d'imaginer un certain nombre de scénarios et Casey était loin d'être la dernière de classe quand il s'agissait d'imagination débordante… Après toutes ses paroles, il lui fallut un moment pour se remettre, pour tenter d'appréhender au moins une partie de ce qu'il avait annoncé ce soir. Ce n'était pas évident. En fait, ce qui la traumatisait le plus dans tout cela, à part ce qui la terrorisait, c'était la tromperie, enfin au sujet de Nate. Elle le savait charmeur, mais elle ne l'avait jamais imaginé trompeur. Et en même temps, elle ne savait rien de sa relation passée. Elle poserait les questions plus tard, pour le moment, elle devait faire autre chose. Elle se devait de réagir.

Nate n'osait pas relever la tête, elle en était convaincue. Il avait certainement peur qu'elle se détourne de lui et qu'elle franchisse cette porte pour ne plus revenir… Un léger soupir et puis elle s'approcha de lui avant de poser une main sur sa joue, dans des gestes doux et puis elle lui intima doucement de relever la tête, de la regarder. C'était important pour elle. Elle voulait lui dire qu'il n'avait rien brisé, qu'elle était toujours là et qu'elle comptait bien rester. Elle le remercia d'avoir partagé tout cela avec elle parce que oui, ça avait beaucoup d'importance aux yeux de la jeune femme. Ils ne pouvaient pas faire grandir cette relation s'ils ne se parlaient pas, s'ils ne partageaient pas leurs casseroles… Nate savait déjà beaucoup de chose sur Casey et même s'il ne savait pas tout, rien de son passé ne viendrait leur mordre les fesses un beau jour de printemps. Sauf Oscar… peut-être. Oscar, elle allait le scalper sur place cet abruti qui se croyait drôle. Et puis elle prononça ces trois petits mots si importants. Nate ne le savait pas, mais ce n'était pas des mots qu'elle prenait à la légère, elle ne les avait que très rarement dit.

Elle lui promit également d'être prudente, elle n'était pas folle, tout cela lui faisait peur. La réaction de Nate la prit légèrement de court. La suppliant de le croire, il affirma qu'elle n'était pas idiote et puis il ne voulait pas qu'elle ait peur, pas à cause de lui, il la protégerait et il lui en fit la promesse. Elle lui sourit, tendre. Prenant son visage entre ses mains, elle le regarda intensément. "Ce n'est pas ça que j'ai voulu dire, je sais que tu me prends pas pour une idiote. Je le sais." Elle se fit violence pour ne pas l'embrasser, pas encore, pas tout de suite. "Je n'ai pas peur à cause de toi. J'ai peur pour toi. Peur de cette secte. De cet homme qui semble être le Diable." Et elle lui sourit. "Tu ne peux pas me protéger de tout et je le veux pas. On est deux, on est ensemble… le partage, ce n'est pas que les bonnes choses. Et je sais que je suis en sécurité. Je ne me suis jamais aussi sentie en sécurité que près de toi." Et c'était vrai. Casey ne savait de toute façon pas mentir, même pour rassurer les gens. Et elle murmura. "Tu me ôtes mes peurs et me rend courageuse…" Elle avait tant envie, tant besoin de panser ce cœur qui saignait. Ce cœur qu'elle aimait et qui souffrait de vieilles blessures colmatées à moitié. Il était temps de les soigner correctement. Les cicatrices resteraient, elle restait toujours… mais elle pouvait faire moins mal, au fil du temps. Mais dans la main, elle serrait doucement la sienne depuis qu'il l'avait saisie. Ces contacts furtifs, continus lui faisait du bien, lui donnait du courage pour continuer.

Ensuite, elle ne put que parler d'Hesther, il y avait des solutions pour elle, mais elle devait trouver de bons conseils et se mettre à parler, c'était la seule solution. Elle sourit doucement à Nate qui semblait ne pas vouloir la croire ou ne pas oser y croire. "Changement d'identité, falsifications de papier, mensonges pour obtenir les papiers nécessaires, que le mariage soit légal ou non et même si elle a simulé sa mort. Il y a des jurisprudences, plusieurs, elle peut s'en sortir avec une légère tape sur la main et garder tout ce qu'elle a obtenu sous sa nouvelle identité. Mais elle doit le vouloir parce que tout deviendra public. J'ai fait mes recherches à une époque." Elle-même avait eu énormément de chances et après cela, elle avait eu besoin de rencontres, d'où les recherches. Elle n'avait jamais pu comprendre, mais elle avait admiré ses femmes qui avaient estimé que des mesures absolument impensables soient nécessaires pour pouvoir s'échapper. Mais selon elle, c'était important que lui et qu'Hesther sache également qu'il y avait des solutions pour qu'elle ne perde pas tout ce qu'elle avait construit. Elle avait suivi une histoire un peu similaire il y a quelques années, au Texas si ses souvenirs étaient bons. Elle ferait les recherches nécessaires s'il le voulait. De toute façon, à ce point où ils étaient, rien ne serait facile et parfois mieux valait prendre les devants.

Elle lui posa une question sur la jeune femme qui lui brûlait les lèvres depuis qu'il avait parlé de la tromperie, des premières menaces et de son départ. Depuis quand étaient-ils ensembles quand ils avaient eu la petite Joyce. Elle fut étonnée. Ils ne l'étaient pas, en couple. Des connaissances ayant des amis en communs, une soirée de bavardage, de l'alcool, un feeling et puis voilà. Un accident. Un heureux accident mais accident quand même. Deux mois plus tard, il apprenait qu'elle était enceinte. Il l'avait convaincue de garder l'enfant et ils avaient tenté le coup. Cela n'excusait en rien la tromperie évidemment, rien ne le pouvait, mais cela expliquait certaines choses. D'après ce qu'elle comprenait, il avait eu l'impression d'être pris au piège, noyé sous les attentes de tout le monde… elle le connaissait assez bien. À son avis, il s'était mis la pression pour tout et pour rien en imaginant ce que le reste du monde pouvait bien attendre de lui en plus des attentes standards de la mère de la petite et sûrement celles de la mère de Nate. Si elle ressemblait à ce fils qu'elle avait élevé, elle devait aimé la perfection et que tout soit à sa place… et puis il avait fait une belle connerie. Bon, ça, elle ne pouvait pas vraiment le contredire, certes, ce n'était pas le choix idéal. Et même avant, au lieu d'avouer ses craintes ou simplement de dire ce qui n'allait pas, il avait été chercher le réconfort dans les bras d'une autre. Et puis quand il y avait eu risques que tout soit dévoilé ainsi que la mise en danger des deux femmes de sa vie à ce moment-là, il avait fui ne pensant qu'à l'instant et pas un instant au reste, la souffrance que ça avait sûrement induit chez Hesther, la petite était trop jeune pour vraiment s'en rendre compte, même si elle avait sûrement réclamé son papa. Mais dans le fond, il s'était surtout puni lui-même, tournant le dos à sa fille… parce que cette petite, il l'aimait à la folie et ça avait dû être un déchirement absolu.

Elle s'approcha un peu de lui et posa ses lèvres sur les siennes quelques instants. "Tu étais jeune, fier et un peu idiot." Un peu égoïste également évidemment, il l'était encore un peu, mais très peu avec elle. Casey posa une main sur son cœur. "Je sais que les plaies sont là, suintantes. Mais tu n'es plus le même homme Nate et même si tu n'en es pas sûr tout le temps, moi je le sais. Regarde, tu ne fuis pas. Tu es là, à me parler, à m'expliquer tes erreurs passées. À vouloir me protéger. Et pas juste moi, je sais que tu es prêt à beaucoup pour Hesther et que tu es définitivement prêt à tout pour ce bout de chou à l'étage. Alors sache que je suis avec toi dans ce merdier sans nom et que ta petite, je la protégerais également, autant que je le peux. Et toi aussi. C'est donnant-donnant mon amour, je ne peux pas juste rester sur le banc de touche à m'inquiéter pour toi." Elle caressa son visage. "Je suis avec toi et je compte bien le rester." Elle lui sourit. "Par contre, sache une chose. Si tu me trompes un jour, je ferais des castagnettes avec tes noix et je suis tout à fait sérieuse…" Oh oui, elle l'était. Elle l'aimait mais elle avait suffisamment subi dans sa vie pour ne pas se laisser faire quand même. Elle était une battante.

Revenir en haut Aller en bas
Nate O'Reilly
Nate O'Reilly

Δ MESSAGES : 604
Δ PRÉNOM/PSEUDO : ,
Δ CREDITS : ,
Δ AGE PERSONNAGE : ,
Δ JOB : ,

i wear the blame like a suit and tie (casey) _
MessageSujet: Re: i wear the blame like a suit and tie (casey)   i wear the blame like a suit and tie (casey) Icon_minitimeMer 8 Mai - 16:44

Dévoiler ces épisodes de son passé n’avait rien eu d’une partie de plaisir. Parler de lui, personnellement, n’était jamais facile. Cela pouvait paraître paradoxal alors que Nate n’était jamais avare d’éloges envers lui-même. Mais en vérité, il préférait rester superficiel, encenser ses réussites académiques ou mettre en avant ses qualités, l’image qu’il donnait de lui-même et dont il était fier. Voilà, il ne parlait que de ses fiertés, de ses vanités. Pour le reste, il était d’une extrême pudeur. Évoquer des difficultés, des peurs, des échecs, des erreurs. Jamais. Jamais il ne voulait prendre le risque de fissurer ce masque de perfection qu’il arborait fièrement. Jamais il n’acceptait de laisser entrevoir les dommages irréversibles, les plaies profondes d’un manque de tellement de choses. D’un père. D’un frère. De choix censés. De choix dignes, honorables. Longtemps il s’était caché derrière une colère, lorsque le masque menaçait de s’effondrer. Trouvant une victime à accuser de tous les maux, pour ne pas avoir à accepter qu’il était furieux envers lui-même. D’avoir laissé faire tant de choses en témoin impuissant, en témoin indifférent. Longtemps, sa colère avait été son dernier refuge. Mais ça ne fonctionnait pas avec Casey. Elle voyait à travers ce masque des yeux meurtris, qui ne demandaient que de l’écoute et de la compassion. Elle voyait clair dans son jeu et ne se laissait pas happer par la même émotion dévastatrice qui aurait pu les pousser maintes fois au pire dénouement. Au contraire. Elle parvenait toujours à lui ôter ce masque, délicatement, pour faire face aux pires blessures que Nate refusait d’affronter, dans l’espoir de les panser lentement. Pourtant, ce matin-là, le brun avait eu le courage de s’en défaire par lui-même. Il l’avait eu, ce courage, parce qu’il savait que s’il ne le trouvait pas, quelqu’un se chargerait à sa place de faire voler en éclats ses dernières protections. Et parce qu’il savait, parce qu’il espérait trouver un contact doux et réparateur avec la jeune femme si les blessures, à vif, devenaient trop douloureuses.

Ce fut alors avec le plus grand soulagement qu’il sentit la main de Casey se poser sur sa joue et finit par relever les yeux sur elle. Ce qu’elle disait était si réconfortant, si agréable à entendre. Lui venait d’avouer la partie de sa vie la plus honteuse, celle qui pourrait faire fuir n’importe quelle femme, mais elle, elle restait. Et elle l’aimait. Il n’y avait bien que Casey dans ce monde pour affirmer aimer un homme qui venait de lui avouer une infidélité. Pas avec elle, certes, mais une infidélité tout de même. Immobile et silencieux, Nate attendait que la jeune femme continue de dire ce qu’elle avait sur le coeur. C’était à son tour de parler après cette longue tirade. C’était à son tour, il se devait de l’écouter. Pourtant, il ne put que réagir lorsqu’elle parla de ne pas être idiote, d’être morte de peur. Il n’avait jamais voulu sous-entendre cela et ferait tout pour qu’elle n’ait plus peur, pour la protéger. Une promesse qu’il ne prenait pas à la légère, tant le bonheur de cette femme lui tenait à coeur. Elle sourit et il ne comprit pas. Qu’est-ce qu’il y avait d’amusant dans ce qu’il venait de dire ? Se laissant faire lorsqu’elle prit son visage dans ses mains pour qu’il écoute encore mieux, il saisit le léger malentendu. C’était donc ça. Oh, il en aurait souri aussi s’il n’avait pas été dans cet état de presque aphasie, incapable de dire un mot de plus, de réagir correctement. Il voulait tant qu’elle l’embrasse, si proche de lui, et mette un terme à ce tourbillon de pensées qui le paralysait. Mais il attendait, souhaitant que cela vienne d’elle. Et puis, elle n’avait pas fini de parler. Ce n’était pas à cause de lui, mais pour lui. En quoi était-ce censé le consoler de ce désarroi de la voir souffrir aussi ? Elle finit par sourire, à nouveau, pour lui montrer sans doute qu’elle ne se sentait pas démunie face à cette situation. Pas totalement, en tout cas. Ensemble, partager. Elle avait raison, mais pas pour ça. La sécurité, c’était déjà un grand soulagement qu’elle la ressente à ses côtés, mais il voulait plus. Toujours plus.  C’était son rôle, à lui et seulement lui, de supporter la peur et de lui offrir une vie paisible. Si c’était possible dans ce coin paumé du Vermont. Il renchérit, alors. « Laisse-moi toutes les ôter alors, toutes les prendre. Je veux pas que tu aies à vivre avec ça. » Mais si elle le voulait, ne se retrouvaient-ils pas dans une impasse ? Il garda sa main dans la sienne, réconfort puissant qui finirait par l’apaiser, il le savait. Et sans doute par le faire céder à la volonté de cette femme contre laquelle il ne pouvait décidément pas grand-chose.

Puis ils se mirent à parler d’Hesther. Conversation étrange d’un couple qui parlait si librement d’une ancienne compagne. Mais ce n’était pas n’importe qui, c’était la mère de Joyce. Et le coeur de bien des préoccupations chez le professeur. Il ne voyait pas comment ils pouvaient se sortir de cette situation, comment mettre un terme à la menace de l’ex-mari s’ils ne pouvaient rien dire du passé. Sans se rendre compte qu’il en disait bien trop sur la vie d’une autre, Nate déballa les problèmes qui faisaient face à Hesther. À lui, indirectement. Ce changement d’identité illégal qui pourrait avoir des conséquences désastreuses s’il n’était pas révélé dans de bonnes conditions. S’il était révélé, tout simplement. Peut-être qu’il ne voyait pas clairement, noyé, embourbé dans la situation depuis trop longtemps. Casey, elle, semblait plus optimiste. Un nouveau sourire et elle lui expliqua qu’il y avait une solution. C’était si… précis. Comment savait-elle tout cela ? C’était Hesther l’avocate, à ce qu’il savait. Pas elle. Mais elle avait fait ses recherches. Des recherches ? « Pourquoi t’as fait des recherches sur ça ? » Qu’il sortit, machinalement, confus. Oh, c’était sans doute pour un projet d’écriture. Mince, il se sentait idiot de lui avoir demandé à présent.

La question qui suivit le déboussola légèrement. Non, ils n’étaient pas en couple quand l’annonce de l’arrivée de Joyce leur était tombée dessus. Ils étaient de simples connaissances qui avaient partagé plus d’un verre, plus qu’un verre en une nuit alcoolisée. Deux amants qui avaient perdu le contact après une folle nuit qui les avait pourtant liés indéfiniment. Ils avaient essayé, d’apprendre à se connaître, de tomber amoureux, d’offrir un foyer à cette petite fille qui ne demandait que des parents aimants. Ils avaient essayé, mais Nate avait échoué. Échoué à être un bon compagnon, un père digne de ce nom. Il avait échoué, comme son propre père, et ça le hantait depuis tout ce temps. Même s’il passait des moments fabuleux avec sa petite à présent. Faisant de son mieux pour ne pas essayer de se trouver des excuses, il lui expliqua tout cela ainsi que son ressenti. Une fois qu’il eut terminé, elle s’approcha de lui et déposa, enfin, ses lèvres sur les siennes. Ses douces lèvres qui pouvaient chasser à elles seules bien des tourments. Il profita de ce contact si attendu, si agréable avant qu’elle n’y mette un terme pour lui assurer ne pas lui tenir rigueur de ce passé qu’il venait de lui avouer. Il était jeune, oui, fier, clairement, et un peu idiot. Il tenta un maigre sourire qui s’effaça aussitôt. Oh oui, il l’avait été, idiot. Et il l’était encore, parfois. Puis elle posa sa main contre son torse, contre son coeur, dans un contact rassurant qui se voulait annonciateur d’un discours qui l’était tout autant. Il l’écouta attentivement alors qu’elle tentait de le convaincre qu’il avait changé, qu’il avait appris de ses erreurs et se comportait maintenant de la meilleure des façons. En parlant, en soutenant Hesther, en protégeant toutes les personnes qui comptaient pour lui. Elle était avec lui, elle resterait avec lui. Le contact de sa main sur son visage ainsi que son sourire finirent de le persuader qu’il avait fait ce qu’il fallait, qu’il avait bien fait de tout dévoiler. Qu’elle ne lui disait pas ce qu’il avait envie d’entendre, mais ce qu’elle avait véritablement envie de lui dire. Lui rendant son sourire faiblement, il fut surpris par la suite. Pire que surpris, abasourdi face à cette réflexion qui ne ressemblait pas à Casey et représentait pourtant à la perfection son caractère. Son sourire s’élargit, sous la stupéfaction qui se transformait en amusement. Comment la prendre au sérieux avec ce genre de menace, ou surtout ce choix de mots si intéressant ? Puis il laissa échapper un rire. Un rire presque libérateur de toute la tension, la nervosité qui l’avaient envahi en ce début de journée. Il lâcha un « je t’aime » avant de l’embrasser et de la serrer dans ses bras. « T’inquiète pas, je me suis promis de ne plus jamais faire cette erreur il y a bien longtemps. Et je serais bien fou de te délaisser alors que tu me donnes tout ce que je veux. » Que ce soit mentalement et physiquement. Elle était exactement ce qu’il lui fallait, cette conversation ne faisait que le conforter dans cette idée. Son sourire se défit légèrement pour laisser passer la plaisanterie de la jeune femme, puis il se sépara légèrement d’elle pour la regarder avec un peu d’assurance, enfin. « Merci. » Et pas n’importe quel merci. Un merci de soulagement immense pour l’avoir écouté et être restée à ses côtés. Il passa ses mains dans ses cheveux, y trouvant un certain réconfort peut-être étrange pour certains. Le regard perdu dans ces vagues blondes, il avoua une peur supplémentaire qu’elle venait de balayer d’un trait. « Je pensais pas trouver un jour quelqu’un qui comprendrait… enfin, qui accepterait aussi bien que toi. » Et maintenant qu’il avait réussi à affronter cette étape sans trop de dégâts, il se sentait capable de faire face à n’importe quoi. Même à une demande qui leur aurait paru insensée ne serait-ce qu’à leur réveil quelques heures plus tôt. Ses yeux se posèrent à nouveau sur elle alors qu’il se lança. « Reste avec moi aujourd’hui, avec nous. Ce soir, cette nuit, toute la semaine. » Maintenant qu’elle était officiellement l’amoureuse de Nate, ils pouvaient se permettre plus de choses en présence de Joyce, non ? N’était-ce pas là tout l’intérêt de ce premier aveu d’un père à sa fille, dans la voiture ? « Je pourrais faire de la place pour que tu apportes le reste de tes affaires… ? » Était-ce vraiment le meilleur moment de lui demander de venir s’installer ici ? Clairement pas. Il fallait être fou pour se lancer dans une telle requête après un tel aveu. Mais Nate n’était pas à son coup d’essai, dans la folie.
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ

Δ MESSAGES : 719
Δ PRÉNOM/PSEUDO : ,
Δ CREDITS : ,
Δ AGE PERSONNAGE : ,
Δ JOB : ,

i wear the blame like a suit and tie (casey) _
MessageSujet: Re: i wear the blame like a suit and tie (casey)   i wear the blame like a suit and tie (casey) Icon_minitimeMer 8 Mai - 16:45

Casey était heureuse, il avait enfin laissé tomber les cachotteries et lui avait dévoilé un pan de sa vie qu'il aurait préféré, elle le savait, garder encore caché. Bien sûr, il était difficile de dévoiler ses erreurs, d'expliquer un passé que l'on considérait comme sombre… Et si ce passé n'était pas revenu le hanter, il aurait certainement pu garder le silence encore longtemps, elle le connaissait. Mais là, il n'avait plus pu. Hesther faisait à nouveau partie de sa vie, comme sa fille, comme le reste des fantômes de son passé, de Detroit, lié à son départ précipité… Et puis elle le savait, il aimait tant paraître parfait, sans défauts, aussi lisse que possible, que c'en était encore plus difficile pour lui. Elle était heureuse de n'avoir dû, pour une fois, gratter la surface pour qu'il se mette à parler. Certains aveux lui avaient fait mal, évidemment. Mais c'était l'histoire de Nate, cela lui faisait surtout mal pour lui. Elle n'arrivait pourtant pas à voir que du négatif dans tout cela, certes, il n'avait pas été très malin dans toute cette histoire, mais les choix du jeune homme les avait amené à se rencontrer, à se trouver, se retrouver et s'aimer… elle ne pouvait décemment pas lui en vouloir pour tous les choix qu'il avait fait. Et puis, il s'en voulait suffisamment de toute façon. Ce n'était pas à elle de le juger, il le faisait assez lui-même quoi qu'il arrive.

Alors elle s'était approchée sachant qu'il n'oserait relever les yeux sans une impulsion douce, elle sentait qu'il avait honte de son histoire, honte de ce qu'il avait fait… dans sa posture, dans son attitude, dans ce qu'il dégageait, tout simplement. Alors elle le fit redresser la tête, doucement. Elle essaya de le rassurer, au moins sur un point, elle ne partirait pas et surtout, surtout, elle l'aimait plus que tout. Maintenant que c'état son tour de parler, elle put le faire. La première chose sur laquelle elle réagit vraiment vu ce message de la Rose et évidemment la menace qui planait au-dessus d'eux avec l'ex de son ex. Le petit quiproquo la fit sourire et elle prit son visage entre ses mains pour le rassurer. Non ce n'était pas ça, elle ne croyait pas qu'il la prenait pour une idiote. C'était simplement qu'elle n'était pas idiote au point de ne pas prendre tout cela au sérieux. Et oui, elle avait peur. Cette peur semblait traumatiser le jeune homme d'ailleurs. Il ne voulait pas qu'elle ait peur, il voulait la protéger de tout cela, comme s'il voulait la garder dans un cocon. Ne se rendait-il pas compte que cela était impossible ? Quoi qu'il arrive, elle aurait peur pour lui, pour Joyce aussi. C'était le fardeau à porter quand on aimait. Et elle refuserait qu'il la laisse dans l'ignorance pour la garder à l'abri, pas question, pas alors qu'il se mettait enfin à lui parler. Serrant doucement sa main, elle caressa sa joue de sa main libre. "Je t'aime, je m'inquiéterais toujours pour toi… tu ne peux pas m'enlever ça, nous enlever cela. Mais je sais que tu me protégeras, je n'ai pas peur pour moi." Et c'était la pure vérité.

Ce fut ensuite à Hesther d'être mentionnée, il y avait des solutions et elle les lui donna. Évidemment, rien ne serait facile et ce choix devait venir d'Hesther, mais elle l'avait ce choix. Tout le monde finirait par avoir un avis sur la jeune femme et elle devrait vivre avec cela, l'important, selon Casey, c'est qu'elle ne soit pas présentée uniquement en victime mais en battante qui avait réussi à s'échapper d'une situation inextricable. C'était sur cela qu'il faudrait se concentrer. Enfin, il lui faudrait quelqu'un pour la conseiller, un ou une spécialiste. Ce serait important, surtout pour tenter de ménager la petite Joyce. La question qu'il lui posa la fit sursauter légèrement. Elle se voyait mal éviter la question, surtout maintenant qu'il lui avait dévoilé tant de choses sur son passé. D'une petite voix, elle lui fit donc un aveu. "Parce que j'ai vécu la violence. J'ai eu de la chance parce que je me suis échappée très vite et que je ne suis pas tombée sur un psychopathe." Elle frissonna légèrement à ce qu'elle venait de dire, ne sachant pas du tout comment il allait réagir.

La question suivante qu'elle posa rapidement le perturberait peut-être suffisamment pour que la réponse donnée par la jeune femme ne le choque trop. Elle avait besoin de plus de détails, surtout parce qu'elle voulait comprendre le pourquoi du comment de la tromperie entre autres. Et elle en apprit bien plus que ce qu'elle pensait en apprendre. Un bébé-accident. Une fois et paf, une grossesse. Elle comprenait qu'il ait voulu garder l'enfant et qu'il ait tenté le coup. Elle pouvait comprendre aussi qu'il ait été moins prêt de ce à quoi il s'attendait et qu'il se soit trouvé pris au piège alors qu'ils apprenaient tout juste à se connaître avec Hesther finalement. Oh elle ne cautionnait nullement ce qu'il avait fait. Mais comme souvent avec la jeune femme, elle voyait les circonstances atténuantes et puis ce n'était pas elle qu'il avait trompé, parce que ça, ce serait une toute autre histoire. S'approchant de lui encore pour enfin l'embrasser avec douceur. Elle lui dit le fond de sa pensée. Certes, il avait fait de mauvais choix, des choix égoïstes et idiots par bien des côtés. Pourtant, elle ne lui tenait pas rigueur de ce passé. Pourquoi ? Principalement parce qu'elle ne connaissait pas cet homme dont il parlait. Certes, c'était Nate, elle le savait, mais il n'était plus le même aujourd'hui. De ça, elle en était certaine. Une main sur son cœur, elle tenta de le convaincre, sachant que ce ne serait pas quelque chose d'aisé. Mais il avait changé, vraiment changé. Il prenait les bonnes décisions aujourd'hui, il s'occupait de sa fille, s'inquiétait d'Hesther et tentait de l'aider autant qu'il le pouvait. Et il lui parlait, partageait ses peines et ses craintes, et ça, c'était nouveau, très nouveau même. Et puis elle était là, elle ne partirait pas, elle l'aimait. Voilà ce qu'elle avait à lui dire.

Un léger sourire naquit sur les lèvres de son homme et cela lui fit plaisir. Mais elle avait encore une chose à dire et elle ne plaisantait pas sur ce point. S'il la trompait un jour, elle transformerait ses noix en castagnettes. Il en fut clairement surpris, il en tombait même sur le cul. Le sourire de Nate finit par s'agrandir et il finit par se mettre à rire. Un rire nerveux, libérateur, elle rit d'ailleurs avec lui et puis lui sourit, heureuse des mots qu'il venait de prononcer. Il l'aimait. Elle lui rendit son baiser et puis le serra dans ses bras également. Il s'était fait la promesse de ne plus jamais faire cette erreur et puis il se trouverait fou de faire quelque chose comme cela alors qu'elle lui donnait tout ce qu'il voulait. Il quitta ses bras pour la remercier, tout simplement. Un merci tout simple mais qui n'était pas aussi simple que ce qu'il laissait apparaître. Il glissa ses mains dans ses cheveux et elle sourit, le regardant avec tendresse. Elle sourit simplement. Oui, il était tombé sur quelqu'un d'une extrême compréhension, elle ne pouvait pas le nier.

Quand il la regarda à nouveau, elle eut l'impression qu'il allait dire quelque chose d'important. Il voulait qu'elle reste aujourd'hui avec eux et cette nuit… toute la semaine ? Elle cligna des yeux plusieurs fois, étonnée. Et il continua encore et encore, il pouvait faire de la place pour elle, qu'elle puisse apporter le reste de ses affaires. Elle prit appui sur ses avant-bras et puis se laissa aller dans ses bras. "Seigneur… tu ne fais jamais les choses à moitié, hein ?" Elle avait déjà quelques affaires ici, Nate lui avait fait un brin de place pour qu'elle n'ait pas à déplacer toutes ses affaires à chaque fois, elle avait même déjà une brosse à dent dans la salle de bains et quelques produits… dans le fond, il fallait avouer qu'elle était presque installée. Elle se redressa et prit son visage entre ses mains pour l'embrasser avec douceur. "Je reste avec vous, aujourd'hui et ce soir, cette nuit." Un nouveau baiser. "Et cette semaine… ça fera presque deux semaines que je vis ici presque à plein temps." Un léger rire lui échappa. "J'en ai vraiment envie. Je… d'accord." Et elle le serra contre lui. "Je vais en parler à Grace dans la semaine… elle s'en doute certainement, mais il faut que je lui en parler quand même." Portant une main sur son cœur, elle soupira doucement. "J'ai l'impression qu'un rouleau compresseur m'est passé dessus… ou les montagnes russes, je sais pas trop. J'ai besoin de m'asseoir…" Et elle pouffa de rire en restant debout, se tenant à lui comme elle pouvait. "Cette matinée aura été intense en émotions… et si on se gardait encore un moment juste tous les deux et puis on appellera ta princesse après, ça te va ?" Elle avait encore besoin d'être avec lui, encore juste un peu, pouvoir se perdre dans ses bras, dans ses baisers… elle allait d'ailleurs chercher ses lèvres. Elle allait devoir se remettre maintenant parce qu'ils n'étaient pas seuls aujourd'hui.

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


i wear the blame like a suit and tie (casey) _
MessageSujet: Re: i wear the blame like a suit and tie (casey)   i wear the blame like a suit and tie (casey) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

i wear the blame like a suit and tie (casey)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: RPs :: 2019-